Larminat
La
bataille de Bir-Hakeim
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En
mai 1940, les armées allemandes forcent le corps expéditionnaire
britannique à évacuer le continent.
L'armée française, humiliée, était contrainte
de poser les armes. Le 18 juin, le général de Gaulle lançait
son appel. Une poignée de volontaires décident de rester
en Angleterre et de se rallier au général de Gaulle. Ces
troupes ont participé à la campagne de Norvège
et aux combats de Narvik en avril 1940. Ils seront bientôt rejoints
par quelques centaines d'hommes venant de France qui répondaient
à l'Appel. A ces maigres forces, il faut ajouter des éléments
d’une compagnie de chars de combat, des sapeurs, des artilleurs
et près de 200 marins, qui constitueront le bataillon de fusiliers
marins mis à la disposition des forces terrestres.
Le drame de Mers el-Kébir le 3 juillet 1940 entraîne le
non-ralliement d'hommes décidés à poursuivre le
combat et le départ de nombreux ralliés civils et militaires.
Le 14 juillet 1940, à Londres, le général de Gaulle
passe en revue les premières troupes dont il dispose en Angleterre
: 1 500 hommes en tout.
En définitive, début août 1940, l’ensemble
des FFL présents en Grande-Bretagne est estimé à
7 000 hommes.
Les FFl disposaient en outre en Egypte du 1er Bataillon de Fusiliers
Marins (195 hommes) et au Soudan de la 13ème demi-brigade de
Légion étrangère (1 000 hommes) ainsi que d'un
Escadron de Spahis marocains (100 hommes). Le ralliement de l'Afrique-équatoriale
française (Gabon, Oubangui-Chari, Tchad, Cameroun) en septembre
1940, apportait 17 500 hommes dont 15 000 indigènes ralliaient
la France Libre.
Le 31 août, le général de Gaulle part pour Dakar.
Son objectif est de rallier l'Afrique occidentale française à
la France Libre.
L'opération se solde par un échec.
Le même mois, 2 nouveaux territoires rallient la France Libre
: Tahiti et la Nouvelle-Calédonie. Ils fourniront un nouveau
bataillon de volontaires de 600 hommes qui rejoindra le Moyen-Orient
en juillet 1941).
Le 21 octobre, le général de Gaulle nomme le général
de Larminat commandant supérieur des FFL en AEF et au Cameroun
et décide la formation d’une "Brigade française
d’Orient" (BFO), sous les ordres du colonel Magrin-Verneret
(Monclar).
Le 1er Bataillon d'Infanterie de Marine (BIM) du BFO sera la première
unité FFL à combattre l’ennemi en prenant part à
l’attaque britannique contre les troupes italiennes de Sidi Barrani
(Libye), au début de décembre 1940. Il participe également
à la prise des positions de Sollum, Fort-Capuzzo et Bardia. Ces
premières campagnes sont symboliques mais suffisent à
apporter l'Espoir.
A la mi-janvier 1941, le général de Gaulle envoie le général
Paul Legentilhomme prendre le commandement de l’ensemble des FFL
en Afrique orientale. Elles se composent alors de la 13ème demi-brigade
de Légion, du BIM, de l’escadron Jourdier, de deux Bataillons
de Marche et du 2ème bataillon de tirailleurs sénégalais
de Bangui.
Le 22 février, le Bataillon de Marche du Tchad s’empare
du fort italien de Kub-Kub. Le 1er mars 1941, le général
Leclerc (commandant militaire du Tchad) obtenait la reddition de la
garnison Italienne de Koufra occupé par les Italiens depuis 1931.
Le 27 mars, après les combats de l’Engiahat, la BFO entre
à Keren et les 7 et 8 avril, les troupes de Monclar prennent
successivement Montecullo, Fort-Umberto et Massaouah, capitale et base
éthiopienne de première importance sur l’océan
Indien.
Les troupes italiennes se rendent au général Legentilhomme,
le chef du BFO.
Les Français libres avaient fait au combat plus de 4 000 prisonniers
et recevaient, à Massaoua, la reddition de 10 000 autres.
En avril 1941, le général de Gaulle demande au général
Legentilhomme de créer une "division française libre"
avec toutes les unités présentes au Moyen-Orient. Cette
division serait chargée de combattre en Cyrénaïque
aux côtés des troupes britanniques.
Les Allemands, qui viennent de prendre Athènes se préparent
à prendre pied au Levant (Syrie et Liban), avec la complicité
des autorités françaises fidèles à Vichy.
Avec l'aide du général Catroux (haut commissaire
de la France Libre au Moyen-Orient), le général de Gaulle
prépare une opération destinée à rallier
la Syrie et le Liban et à convaincre l’armée du
Levant (35 000 hommes) de rallier la France Libre.
En mai, il ordonne la mise sur pied de la 1ère "division
légère française libre" (1ère DLFL).
L’intervention franco-anglaise au Levant est déclenchée
le 8 juin.
Le 21 juin, la 1ère DLFL entre à Damas Les deux territoires
échappent à Vichy et à L'Allemagne qui ne pourra
pas prendre possession des infrastructures et des aérodromes.
Au terme de ces combats fratricides, 6 000 hommes seulement rejoignent
les FFL.
Le 20 août, la 1ère DLFL est dissoute et le général
de Gaulle ordonne au général Larminat de mettre sur pied
deux nouvelles unités ("Force L"). L’une est
destinée à maintenir l’ordre en Syrie et au Liban,
tandis que l’autre est destinée à participer à
la guerre en Libye.
A la fin décembre 1941, la 1ère brigade française
libre (1ère BFL), commandée par le général
Larminat (le général Kœnig en prit le commandement
en avril), est à pied d'œuvre en Egypte sur la frontière
Libyenne. Le 17 janvier 1942, elle obtient la reddition de la garnison
allemande d’Halfaya . En février, elle prend position à
Bir Hakeim, à 80 km au sud de Tobrouk. Jusqu'au mois de juin,
la 1ère BFL va tenir tête victorieusement à l’Afrikakorps
dans une succession de d'affrontements et de coups de main.
Du 23 octobre au 4 novembre , les deux BFL participent à la bataille
d'El Alamein. Cet apport permet aux troupes britanniques de défaire
l'Afrikakorps qui entamera une retraite vers la Tunisie où les
Allemands débarquent des forces après le débarquement
anglo-américain au Maroc et en Algérie le 8 novembre 1942.
Epuisées par les combats épuisants, les deux BFL sont
placées en réserve près Tobrouk le 30 novembre.
En janvier 1943, de Gaulle décide que les troupes FFL qui prendront
part à la campagne de Tunisie qui se profile seront placées
sous le commandement du général Larminat. Ces forces seront
organisées en deux grandes unités :
une division d'infanterie à trois brigades, confiée à
Kœnig (future 1ère DFL et une division légère
mécanique, confiée à Leclerc (future 2ème
DB).
Créée le 1er février 1943, la 1ère DFL comprend
deux brigades :
la 1ère (général Kœnig) et la 2ème
(général Brosset).
Le BIMP (bataillon d'infanterie de marine et le bataillon du Pacifique)
est le seule unité de la 1ère DFL à opérer
en Tunisie aux côtés de la 8ème armée britannique
en février et mars 1943. Le gros de la DFL prendra part à
la fin de la campagne de Tunisie (à partir du 18 avril). Elle
participa notamment aux combats de Djebel Garci et Takrouna. Cette campagne
amène aux FFL de nombreux éléments de l'armée
d'Afrique et de Gaulle encourage Larminat et Leclerc à accepter
dans leurs rangs tous ceux qui veulent se rallier aux FFL.
Le 13 mai, les forces Italiennes et l'Afrikakorps capitulent.
La 1ère DFL fait sa jonction avec les unités de l'armée
d'Afrique engagées en Tunisie. Cette jonction ne se fit pas dans
l'allégresse : bon nombre de soldats de l'armée d'Afrique
avaient combattus les FFL en Syrie.
Le général Larminat (le commandement du groupe de divisions
françaises libres), très hostile au général
Giraud, refusa que les FFL et l'armée d'Afrique participent ensemble
au défilé de la victoire à Tunis, le 20 mai.
Installé à Alger le 30 mai 1943), le général
de Gaulle ordonne aux FFL de regagner la Tripolitaine. Cette décision
exacerbe l'antagonisme entre les FFL (50 000 hommes) et l'armée
d'Afrique (300 000 hommes).
Le 7 janvier 1944, un décret du Comité français
de libération national (CFLN) qui dirigeait l'action de toutes
les forces françaises remises au combat réorganisa les
forces françaises d'Afrique du Nord (FFL et armée d'Afrique)
en deux grandes masses :
le Détachement d'armée A, commandé par le général
Juin et le Détachement d'armée B, commandé par
le général Jean de Lattre de Tassigny.
La division française libre (DFL) - division motorisée
d'infanterie (DMI) est devenue une grande unité de 18 000 hommes,
avec trois brigades d'infanterie, des unités d'appui, des services.
Mais, comme le souhaitaient de Gaulle et le CFLN elle n'a absorbé
aucun élément provenant de l'armée de l'armistice.
A la fin de mars 1944, la DFL- DMI est affectée au corps expéditionnaire
français en Italie (CEFI) et quitte la Tunisie pour Naples.
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