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CUGUEN
Sous l'Occupation Nazie
Du 18 juin 1940 au 2 août 1944
La
Milice
Dans la matinée du 6 juillet, l'on vint me prévenir à
la Mairie qu'une automobile suspecte, dans laquelle devaient se trouver
des armes, était garée prés de la ferme de M. Marcel
Playon au Petit-Mesnil.
Aussitôt je fus pour me rendre de l'exactitude du fait. Sur la
route, prés du cimetière, je rencontrais deux personnes
qui venaient de voir l'auto en question. Nous causâmes quelques
instants. A ce moment, un monsieur élégamment mis, un
foulard rouge au cou, passa à côté de nous. Je le
suivis à une quarantaine de mètres ; il prit le chemin
de la ferme. Jugeant qu'il était inutile et peut-être dangereux
d'aller plus loin, je rentrai chez M. Joseph Costard* Quelques minutes
plus tard, l'auto passa et fila vers le bourg. J'eus le temps de relever
le N° 6528 GV 3 et de le noter sur mon carnet.
Je retournai immédiatement au bourg, la voiture avait disparu
on ne savait dans quelle direction.. J'interrogeai quelques personnes
et j'appris que quatre individus disant appartenir à la Résistance
et être des maquisards venant de la Savoie où ils avaient
durement combattu, désiraient faire connaissance avec les camarades
de Broualan. ( Nous apprîmes dans la soirée qu'ils s'étaient
rendus à Broualan tenant le même raisonnement). J'étais
sceptique et peu convaincu, me doutant que c'était des espions
venant dans la région pour faire un mauvais coup, mais lequel
? Je fis alors prévenir les "Camouflés" qu'ils
feraient peut-être bien de se tenir sur leurs gardes. Beaucoup
passèrent cette nuit à la belle étoile.
La
Tragédie de Broualan
Le lendemain 7 juillet, vers 6 heures du matin, un individu en uniforme,
armé d'un fusil déboucha de la route de Bonnemain. Nous
crûmes d'abord que c'était des cheminots arrivés
la veille. Mais bientôt il en arriva de diverses directions, qui
se groupèrent par deux ou trois et se mirent à visiter
les maisons, posant des questions sur un ton menaçant et peu
rassurant. Trois de ces sinistres gredins entrèrent dans la maison
où j'habitais au milieu du bourg. Des allures de bandits ; un
grand lascar, les manches retroussées, les autres plus petits,
rablés, tous les trois armés de mitraillettes. Le grand,
d'un ton impératif demanda : " Combien de pièces
ici ?
- Deux
- Y a-t-il quelqu'un de caché chez vous ?
- Non personne ! Visitez si vous le voulez.
- Par où sont passés soixante dix hommes qui se sauvaient
?
- Nous n'avons rien vu, ni rien entend
- Naturellement, tout le monde en dit autant ; soixante dix hommes qui
passent, ça fait aucun bruit, et personne ne les entend ni ne
les voit ! Vous êtes tous les mêmes !
Après cela, ils s'en allèrent.
Un autre groupe arrêta m. Louis Guelet* de Dol et son commis qui
traversaient le bourg en voiture hippomobile. Quelques gens qui s'enfuyaient
furent poursuivis, mais les miliciens ne purent les rejoindre. C'est
alors que furent arrêtés Mathurin Baudour** et Jean Bourgeault.
Ils furent avec Guelet et son employé placés contre le
mur de M. Buffet*** sous la surveillance d'un milicien armé d'une
mitraillette. Non loin de là, devant la maison de M. Baffet,
une auto : la 6528 GV 3 de la veille !
Quelques temps après, trois grands cars, bondés de miliciens,
quelques autos arrivèrent par la route de Broualan, arrêtèrent
à l'entrée de la route de Trans. Des miliciens descendirent,
d'autres restèrent à surveiller des civils enfermés
dans les cars. Après un peu de repos, ils firent monter Guelet
dans un car, libérèrent les trois autres et le cortège
prit la direction de Trans.
Après leur départ, on se demandait ce qui s'était
passé. Des rumeurs sinistres commençaient à circuler
; on parlait de morts, de blessés, d'incendie à Broualan.
Dans l'après-midi, une ambulance traversa le bourg, se dirigeant
sur l'hôpital de Combourg, y transportant des blessés.
On apprit enfin la vérité sur la terrible tragédie
qui venait de se passer à Broualan.
Un peu après Minuit, environ cent cinquante miliciens, dont certains
en uniforme allemand, armés de mitraillettes, de revolvers, de
mousquetons attaquent le maquis. Cela dure quelques heures ; les fermes
de La Lopinière sont fouillées, les habitants arrêtés.
Des groupes de miliciens se dirigent vers Broualan. Vers quatre heures
du matin, Jean Lebois est abattu ainsi que sa sœur. Mme Bigué,
sur le point d'être mère est grièvement blessée
et meurt quinze jours après. Joseph Hue en sortant de chez lui
est abattu à son tour et meurt quelques jours plus tard. Les
bandits pénètrent chez M. Hubert menuisier chez qui se
trouve l'adjudant Lambert, son beau-frère. Tous les deux sont
roués de coups. Ils sont emmenés en voiture, avec Bigué,
à la Lopinoère, où Lenermand et Capitain sont arrêtés,
torturés. Les bourreaux interrogent et brutalisent à plusieurs
reprises les malheureux. Ils pillent les fermes de Lenormand et de Mme
veuve Legrand et les incendient.
· Louis Guelet, marchand de bestiaux, ravitaillait le maquis.
Voir Annexe 7
** Mathurin Baudour avait le même prénom que son père.
C'est le frère de Joseph.
*** Emile Baffet, café épicerie 1 rue des trois croix.
Quelques prisonniers du maquis, Lambert, Bigué, Lenormand, Hubert,
Capitain sont remontés en voiture et en route vers Broualan.
Quelques centaines de mètres avant d'y arriver, Capitain, de
nouveau torturé succombe sous les coups : il est abandonné
sur le bord de la route. Lambert n'est plus qu'une malheureuse loque.
Après un court arrêt à Broualan, les cars et autos
arrivent à Cuguen comme nous l'avons relaté et se dirige
vers Trans. A la ferme de la Maison-Neuve, ils arrêtent trois
hommes, les embarquent dans les voitures, prennent la route de la forêt
de Ville-Cartier, passent à Bazouges-la-Pérouze, et prennent
la direction de Rennes .
A
Saint-Remy-du-Plain
Le
Massacre
Arrivé à environ mille cinq cent mètres de Saint-Rémy,
le cortège s'arrête. Les miliciens font descendre tout
le monde. Quelques uns des malheureux torturés depuis le matin
ont du mal à descendre de voiture. On leur fait traverser un
champ d'avoine et on arrive prés des anciennes carrières
de Touchasse, entourées de ronces, d'épines, d'ajoncs.
On fait défiler les patriotes à tour de rôle, on
en prend quelques uns au passage, on les groupe au prés d'une
carrière. Huit sont ainsi choisis parmi lesquels un officier
américain et l'adjudant Lambert. Le reste est reconduit à
la route, remonte en voiture et attend. Tout à coup, des cris,
poussés par les malheureux qu'on torture à nouveau. Puis
une série de salves de mitraillettes et les huit victimes sont
précipitées au fond de la carrière. Encore quelques
détonations éparses, sans doute "le coup de grâce"
et les bourreaux, satisfaits de leur œuvre, reviennent aux voitures
qui se remettent en route.
Dans l'après-midi, arrivée du reste de prisonniers, qui
sont internés à l'asile de Saint-Méen. Les trois
hommes arrêtés à Trans sont relâchés.
Ce sont eux qui en revenant, s'arrêtent à Saint-Rémy
et racontent ce qui s'est passé aux carrières. Des recherches
sont faites ; le charnier est découvert. L'affreux spectacle
soulève un cri d'horreur ; l'indignation est générale
dans toute la contrée, la réprobation unanime contre les
auteurs d'un tel forfait !
Les cadavres ramenés à l'école des filles de Saint-Rémy,
où des scènes déchirantes se produisirent lorsque
quelques familles vinrent identifier les leurs, horriblement mutilés.
Le lendemain, ils furent inhumés dans le cimetière de
Saint Rémy. A ce jour, un seul s'y trouve encore. Les autres
ont été repris par leurs familles et l'officier américain
par les autorités américaines.
Le 7 juillet 1945, un monument commémoratif a été
érigé à l'endroit même de la tragédie..
Sur le Monument rest gravé cette inscription :
ELEVE A LA MEMOIRE
DE HUIT PATRIOTES
TORTURES ET FUSILLES
ICI
PAR LA MILICE
LE 7 JUILLET 1944
Au dessous, une plaque de marbre, ornée d'une palme porte cette
inscription :
Reconnaissance
Des Prisonniers de guerre
Saint-Rémy-du-Plain
Aux huit martyrs de la Résistance
1945
Après la scène tragique de la carrière, arrivés
à Saint-Méen-le-Grand, Hubert, Bigué, Lenormand,
Guelet furent mis debout, les bras tendus, au pied d'un miur, où
ils restèrent pendant six heures, d'autres, dans la même
position, avec à chaque main, une bouteille. Il était
interdit de Baisser les bras, sinon, un milicien qui les surveillait,
les poquait avec la pointe de la baïonnette, pour les rappeler
à l'ordre. Ils subirent de nombreux interrogatoires et furent
maltraités à plusieurs reprises.
Guelet fut relâché quelques jours plus tard. Daint-Méen
ayant subi un bombardement, les prisonniers furent transférés
à Ermenonville, puis au château d'Apigné, om ils
couchèrent dans les caves, sur le ciment, pieds nus et en chemisette.
Ils furent encore battus, maintes fois. Lenormand fut relâché
le 27 juillet ; Hubert et Bigué le 1er août. Ils rentrèrent
à Broualan, la veille de la Libération par les Américains.
Vers
la Libération
Les renforts allemands passaient toujours, quoique moins importants.
On entendait distinctement le bruit du canon. La nuit on apercevait
les lueurs sinistres du champ de bataille. Le Front se rapprochait.
Dans les derniers jours de juillet, on commença à voir
la débandade. De petits groupes de soldats allemands s'en allaient
à l'aventure, l'air harassé, à pied, à bicyclette,
quelques-uns en carriole, d'autres en auto, beaucoup étaient
sans armes. Cela sentait la fin.
Le mardi 1er août, quelques détachements montaient encore
en renfort. Dans l'après-midi, une douzaine de tanks venant de
la direction de Combourg traversèrent le bourg rapidement, se
dirigeant vers Trans. Dans le lointain, le canon tonnait, on entendait
même le crépitement des mitrailleuses. Les Américains
venaient d'enfoncer les lignes allemandes, au sud de Coutances. Cinq
heures après, ils étaient à Avranches, descendant
sur Pontorson.
Les groupes allemands qui refluaient étaient de plus en plus
nombreux. Le soir vers 9 heures, je me trouvais auprés de la
place, il faisait à peu prés nuit. Une auto arrive en
trombe et s'arrête; deux officiers allemands demandant dans quel
pays ils se trouvaient, prennent une carte, la consultent à l'aide
d'une lampe électrique disant : " Comboure ! Comboure !
". L'un des officier se place au carrefour entre la boulangerie
et le café Guelé, l'autre remonte dans l'auto, fait demi-tour
et revient quelques minutes après suivi de onze gros tanks qui
prennent la direction de Combourg. Quelques instants après un
bruit sourd prolongé, c'était un groupe de soldats à
pied, marchant sur deux rangs, rasant presque les murs.; ils prirent
la direction de Saint-Léger. Ils furent bientôt suivi d'un
convoi de charrettes de ferme, conduites par des soldats allemands,
ensuite des groupes de cyclistes, puis de piétons. Cela dura
presque toute la nuit. C'était bien la débâcle !
La
Libération
Le 2 août, au lever du jour, calme complet, aucun bruit. Un peu
avant cinq heures, huit Allemands rentrent Chez Riollier et demandent
à boire. Riollier n'était trop pressé, se doutant
de quelque chose. Un autre groupe d'une quinzaine d'allemands s'installe
chez Anatole Mottay et se met à manger. Vers six heures, une
rumeur : " Les Américains sont là ! ". En effet
les premières "Jeeps" au nombre de cinq viennent d'arriver.
Elles s'arrêtent au croisement de la route de Broualan, se mettent
en position de combat. Des soldats descendent fusils en main. Un officier
boche les aperçoit par la fenêtre, se lève, baragouine
quelques mots. Tous s'enfuient par les portes et les fenêtres
! Trop tard ! Quelques coups de feu sont tirés dans la route
; les boches sont transis de peur ; six sont pris dans la maison et
le jardin, alignés au mur du préau de l'école,
les bras en l'air, désarmés et fouillés, tremblants
dans leur culotte sous les sarcasmes de la population qui arrive de
toutes parts. Ce sont les premiers prisonniers. Quelques instants plus
tard, deux autres sont découverts par "Julot", cachés
derrière des fagots sous le préau de l'école des
filles. Un autre est pris sur la route de Broualan.
Les Allemands qui se trouvaient chez M. Mottay*, prévenus, prennent
la fuite, se sauvent dans toutes les directions. Les soldats américains,
guidés par la population, longent prudemment les murs et font
quelques nouveaux prisonniers.
Deux boches s'étaient caché sous la paille, dans la cour
de Léon Cronier**. Sommés de se rendre, ils n'en firent
rien. Une balle dans la tête de chacun et leur sort fut réglé
!
Une dizaine d'allemands avaient passé une partie de la nuit sous
la remise de François Davet à la Massue. Les américains
prévenus, après avoir nettoyé le bourg, se dirigèrent
vers la Massue, mais ils arrivèrent trop tard, les loches s'étaient
enfuis. Les Américains tirèrent quelques rafales et un
coup de 75 mais sans résultat..
Vers huit heures, le gros des forces américaines arrive. Le formidable
matériel, les blindés du générzal Patton
commencent à défiler au milieu de l'accueil chaleureux
et enthousiaste de toute la population. C'était enfin la Libération
! Quelle joie, quel soulagement après quatre années d'oppression.
Le défilé dura toute la journée sans interruption
et continua le lendemain et les jours suivants.
Dans l'après-midi, deux nouveaux prisonniers furent faits. Deux
autres boches qui traversaient la prairie de M. Vermet tirèrent
quelques coups de fusil sur les Américains. Une auto-mitrailleuse
mise en position envoie une rafale et nos deux boches s'abattent le
nez dans l'herbe. Le lendemain les quatre cadavres furent enterrés
dans le cimetière de Cuguen.
· Anatole Mottay, frère d'hypolite, était charcutier
et avait son magasin au N° 3 rue du Fournil. Plus tard, René
Verger, son gendre, y installa un atelier de réparation de cycles.
** La cour avait une entrée route de Saint-Léger prés
du café de J.M. Hubert.
Le jour même de la Libération, une garde* fut constituée
avec Besnard Adolphe, Jean Bourgeault, Cavret, Le Fol dit "Julot";
Georges, Verjus, Trébaol et quelques autres avec mission de rechercher
les boches qui restaient cachés dans la région. Le 4 août,
cette garde captura un Allemand en civil, chez Mme Robert à Travers.
L'Allemand voulut s'enfuir, atteint d'une balle dans une cuisse, il
fut pris et livré aux Américains.
Dans la nuit du 4 au 5 août, quelques obus tombèrent sur
Cuguen**. L'un érafla la toiture de la maisoin de Boudin, un
autre éclata au milieu de la route à la Massue; un autre,
un 87 autrichien toucha le mur de l'école des garçons
sans éclater. Il est actuellement dans la salle de la Mairie
de Cuguen.
Le 4 août, une plainte fut déposée par le maire,
M. et Mme Lesciau, Melle Bernicot instituteurs et moi, contre le lieutenant
Poppner et le commandant de Combourg, pour pillage, incendie volontaire
et sévices contre la population, en se basant sur l'Article 50
de la Convention de Genève, ainsi conçu : " Aucune
peine collective, pécuniaire ou autre, ne pourra être édictée
contre les populations, à raison de faits individuels dont elle
ne pourrait être considérée comme solidairement
responsable."
Cette plainte fut remise entre les mains du commandant Jean-Claude,
délégué du général De Gaulle, à
Combourg, qui la remit à M. Bourgeois, maire de Combourg. Celui-ci
la porta lui-même à la préfecture. Nous n'en avons
jamais entendu parler depuis.
Le 4 août, un camp américain fut installé à
La Jolinais***, route de Trans. Dans ce camp, quelques milliers de soldats,
des Noirs pour la plupart, séjournèrent jusqu'au 14 août.
Plusieurs contingents furent transportés par camions, pour prendre
part à l'attaque de Saint-Malo, qui fut réduite en cendre*
*** par les troupes de Von Aulock, autre criminel de guerre.
* Les membres de la garde de Cuguen. Voir Annexe 12
** Les époux Boudin habitaient riue de Paris, tout prés
de chez Yannick Guillot, menuisier. D'après M. Guillot, les obus
tirés provenaient du camp de La Jolinais.
*** Le Camp de La Jolinais . Voir Annexe 13
**** On sait maintenant que la ville de Saint-Malo ne fut pas détruite
par les Allemands, mais par les Américains qui croyaient que
les remparts protégeaient une forte garnison ennemie, en fait,
une soixantaine d'hommes !
Le 6 août, vers 14 heures, trois Allemands dont deux officiers
se constituèrent prisonniers aux Américains prés
de La Massue.
Le 7 août, un officier allemand fut fait prisonnier par la Garde,
avec Jean Bourgault, entre le Tanoul et Tranvers, et remis aux Américains.
Ce même jour, des avions allemands survolèrent Cuguen et
la région. Un violent tir de D.C.A. américaine, du camp
de La Jolinais fut dirigé contre eux. On dit que deux soldats
américains furent blessés par mitraillage, mais cela ne
fut pas confirmé.
Durant cette période, de nombreux camions, bondés de prisonniers
venant de la région de Saint-Malo et de Dinan traversèrent
notre localité, à la grande satisfaction de la population.
Certains de ces prisonniers semblaient abattus et tout penauds, mais
beaucoup avaient conservé leur morgue et leur arrogance.
Le 13 août dans la matinée, deux soldats allemands, des
marins, furent signalés auprés de La Labourais.
Plusieurs personnes les aperçurent, cachés dans les fougères.
Pierre Carémel, armé d'une mitraillette et suivi à
distance par quelques voisins se dirigea vers eux. Sommés de
se rendre, ils ne semblaient pas pressés de le faire, l'un d'eux
s'avançait vers Carémel qui, craignant une surprise, tira
les 25 coups de sa mitraillette sur les deux marins qui criblés
de balles s'abattirent et rendirent leur âme à Hitler.!
Ils furent ramenés au bourg dans la comionnette de la Garde et
ils furent rejoindre leurs quatre camarades dans le cimetière
de Cuguen. Cve furent les derniers Allemands aperçus dans la
région.
Le 21 septembre 1944, une mission américaine, chargée
de rechercher les morts ennemis enterrés dans la région
echuma les six cadavres et leurs restes fut transportés par une
camionnette militaire à Dinard où ils furent enterrés
dans un cimetière militaire.

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