La
Division Charlemagne
33ème Waffen-Grenadier-division der SS “Charlemagne”
La
Division Charlemagne a été formée à partir
de la Strumbrigade, de la LVF et des hommes de divers organismes collaborationnistes
qui avaient retraités de France devant l’avance Alliée.
Le numéro 33 a été attribué à cette
Division suite à la destruction et dissolution de la 33ème
Division de Waffen-Kavallerie der SS (Ungarnische Nr 4).
Octobre
1944 :
La plupart des volontaires français sont envoyés au camp
de formation de Wildflecken, en Franconie ou plus de sept mille hommes
sont rassemblés. Les unités de la nouvelle brigade proviennent
de la LVF, de la W-SS Sturmbrigade et de divers autres éléments
: Organisation Todt, Kriegsmarine, NSKK, Flak.
A ces hommes, déjà accoutumés à servir dans
les rangs allemands, s’ajoutent deux mille membres de la Milice.
Il semblerait que quelques SS du Bezen Perrot les ont rejoints, mais
ceci n’est pas confirmé.
L’amalgame entre ces divers éléments ne sera pas
fait facilement. Au-delà des habituelles polémiques concernant
les conflits politiques internes et l’hésitation de certains
a porter les runes SS, nous y voyons plutôt les difficultés
classiques quant a l’amalgame, dans l’urgence, d’unités
aux expériences et aux qualifications militaires très
différentes, le tout à une époque où la
logistique ne fonctionne plus avec la précision toute germanique
du début de la guerre. Certes, les anciens du Front de l’Est,
LVF et Strumbrigade, ont peut être considéré comme
des "bleus" ceux qui arrivaient de France, mais cela aurait
été valable dans n’importe quelle unité de
n’importe quelle armée.
Février
1945 :
La brigade Charlemagne devient Division et prend le nom officiel de
33ème Waffen-Grenadier-division der SS “Charlemagne”
(Franz. n° 1).
La formation des grenadiers a duré seulement trois mois, beaucoup
de spécialistes n’ont pas fini leur formation et l’équipement
lourd n'a pas encore été reçu. La nouvelle Division
est néanmoins considérée comme opérationnelle
et envoyée vers le front de Poméranie en plusieurs convois
ferroviaires le 17 février 1945.
La situation est particulièrement sérieuse pour les Allemands
car les forces soviétiques ont lancé une offensive de
la Vistule vers la côte balte, essayant d'encercler les troupes
allemandes de Dantzig et de Poméranie. Leur objectif est visiblement
la ville de Stettin et le delta de l'Oder.
Bataille
De Poméranie
17 Février 1945 :
Les volontaires français seront positionnés à la
charnière de deux armées soviétiques en progression.
Ils ont atteint Hammerstein entre Stettin et Dantzig, à cent
kilometres de la mer, convoi après convoi, et sont envoyés
à la rencontre des unités blindées soviétiques
sans avoir eu le temps de se regrouper et de recevoir leur équipement
lourd.
22
Février 1945 :
Les premiers éléments du régiment 57 sous le commandement
du Hauptsturmführer de Bourmont atteignent Hammerstein.
24
février 1945 :
2 jours plus tard, le régiment 58 arrive dans la ville. C'est
alors que la campagne de Poméranie commence. Plus de cinquante
chars soviétiques sont détruits en quatre jours. Le climat
est encore affreux en ce mois d'hiver. Ils se déplacent uniquement
à pied et personne n'a idée de la situation réelle
en atteignant la ligne de front. Dès le 25 février, les
quatre bataillons d'infanterie de la Division Charlemagne sont disloqués
et forces à retraiter plus ou moins dans le désordre,
après avoir subi de lourdes pertes. Seul deux points de résistance
demeurent, leurs défenseurs encerclés, à Barenhutte
et Elsenau où de furieux combats continuent. La ligne de front
n'existe plus. Jetés dans la bataille par éléments
dispersés, ils ne peuvent pas constituer longtemps un front continu
et sont rapidement débordés par les vagues russes. Il
n'y a pas la liaison par radio entre les unités ou avec le QG,
aucun appui d'artillerie, aucune intervention de panzer, aucun appui
aérien. Même les liaisons avec les autres unités
du secteur, qui sont censées être tenues par des volontaires
Waffen SS lituaniens, se révèlent rapidement impossible
: La plupart des unités lituaniennes, durement attaquées,
retraitent également.
25
février 1945 :
Le Sturmbannführer Reybald arrive à Hammerstein avec le
régiment 58.
Nuit du 25 au 26 février 1945 :
Le QG du régiment 57 est situé à Barenwalde. L’Obersturmführer
Artus est tué avec son panzerfaust pendant une attaque de T34.
Les deux bataillons du régiment 57 engagent une contre-offensive
: L’Haupsturmführer Obitz (Vétéran de la LVF)
réussit à occuper sans trop de difficultés le village
de Barkenfelde. Fenet tombe sur les Russes qui occupent Heinrichwalde.
Une de ses compagnies a atteint le centre du village mais les troupes
soviétiques, trop nombreuses, menacent d'encercler le bataillon
entier. Fenet doit se retirer. L'Untersturmführer Counil est tué
d'une balle dans la tête. Obitz est encore attaqué à
Barkenfelde et doit abandonner le village après des combats violents.
Le bataillon Monneuse, du régiment 58 fraîchement arrivé
joint le bataillon Obitz au croisement ferroviaire de Barenhutte, s'impliquant
immédiatement dans les combats.
26 février 1945 :
Krukenberg et le reste du QG divisionnaire sont à Elsenau. Le
deuxième bataillon du régiment 58, sous le commandement
du HaupsturmfÜhrer Berret (vétéran de la LVF) arrive
enfin à Hammerstein et se précipite au combat. Le QG de
la division est attaqué par des T34, l’Obersturmführer
Weber et sa compagnie de protection entrent en l'action.
Pire, les deux régiments de la Charlemagne sont enterrés
au croisement ferroviaire de Barenhutte sous les coups de boutoir de
deux brigades blindées et de quatre divisions d'infanterie !
La Charlemagne perd sa coordination. L’Obersturmführer Puaud
tient la ville de Barenhutte avec trois mille hommes. L’Haupsturmfürher
de Bourmont se précipite au nord pour atteindre Elsenau où
se trouve le QG de la division. Elsenau est perdu malgré la destruction
de trente deux chars russes. La retraite du QG vers la mer baltique,
vers le nord, commence.
Nuit du 26 au 27 février 1945 :
Puaud et 3 000 hommes réussissent à s’échapper
de Barenhutte et rejoignent le bataillon Fenet (Rgt 57) à Hammerstein
puis se dirigent ensemble vers Neustettin. Là, ils retrouvent
Bassompierre (vétéran de la LVF et de la Milice), Fayard
qui commande la Flak (Vétéran de la Sturmbrigade) ainsi
qu'environ cent W-SS français, arrivant juste de Wildflecken.
La Charlemagne a déjà 500 morts, 1 000 disparus, sans
mentionner les blessés.
28 février 1945 :
Les SS français marchent vers Belgard pour une réorganisation.
Cependant, quelques hommes ont été laissés à
Neustettin, un bataillon place sous les ordres d'un militant du PPF,
l’Obersturmführer Auphan. Ces trois cents W-SS tiendront
plus de douze heures et retarderont l'avance des Soviétiques.
C’est seulement après que les Russes eurent pris la station
ferroviaire que les derniers W-SS, appartenant à la Flak du Untersturmführer
Fayard, retraiteront.
La Division Charlemagne arrive à Bad Polzin à pied et
fait mouvement vers la mer baltique, direction Kolberg. Ils feront quatre-vingts
kilometres en 24 heures. Les routes sont gelées, les coups de
vent et les bourrasques de neige fouettent les hommes surchargés
de matériel.
30 février 1945 :
Ils arrivent à Belgard, Christian de la Maziere s’en souvient
dans ses mémoires : "Nous n’avions que peu de
choses avec nous. L'armement, les provisions étaient restés
à Hammerstein ". Quelques renforts arrivent : le bataillon
de réserve de la Division venant de Greifenberg (Standartenführer
Zimmermann). Krukenberg et le QG divisionnaire sont également
à Belgard.
2 mars 1945 :
La Division est de nouveau réorganisée : Le Haupsturmführer
de Bourmont commande le régiment de réserve.
Le Sturmbannführer Reybald prend en charge le "régiment
De Marche" compose de deux bataillons, celui de Fenet et celui
de Bassompierre. Les deux bataillons comptent 1 200 hommes organisés
en huit compagnies.
Nuit du 3 au 4 mars 1945 :
Korlin est la ville à défendre, les deux régiments
s’y installent.
La Maziere : "Nous avons pris un maximum d’armes légères,
fusils et sturmgewher. Le plus lourd, mitrailleuses MG 42 qui, avec
leurs munitions, pèsent 20 kilos."
Quelques unités perdent le contact tout en se déplaçant
vers leurs positions. Une section de Waffen-SS (Obersturmführer
Pinsard-Berthaz) s'est retrouvée combattant avec des W-SS hollandais.
Les quatre bataillons engagent le combat, Reybald est sévèrement
blessé (Croix de fer de 1ère classe). La bataille ne mène
plus vers le nord mais vers le sud, vers Belgard. Maziere : "Les
forces soviétiques arrivent maintenant en nombre. Elles avaient
commencé, à l'est, à tester notre
défense : elles ont solidement tenu. Il semble dorénavant
qu'elles attaqueront par le sud-est. Les défenseurs de Belgard,
nous venons de l'apprendre, retraitent. Les Français, qui ont
combattu ici aux côtés des Allemands, se retirent vers
Stettin, les renforts n’arrivant pas". Une percée
doit être effectuée, Vaugelas devant, avec le personnel
du QG aussi bien que le premier bataillon de Fenet. Les deux bataillons
de réserve suivront (Bourmont et Puaud) et enfin le deuxième
bataillon (Bassompierre) couvre l’arrière.
4 mars 1945
A 5 heures du matin, les chars soviétiques sont dans les banlieues
de Kolberg. La Division Charlemagne et beaucoup d’unités
allemandes sont prises dans un piège qui ressemble étrangement
à celui de Dunkerque en mai 1940. La position évolue dangereusement
pendant la matinée du 4 mars. Les chars soviétiques ne
peuvent pas mener leur avancée vers le port. Apres avoir isolé
et encerclé Kolberg, ils se replient vers l'est pour réduire
la poche qui s'est formée dans la région de Belgard et
de Korlin "Vraiment, cela commence a être inquiétant.
Il ne reste aucune sortie, à part un petit couloir, au nord-ouest,
vers le QG de Krukenberg".
Nuit du 5 au 6 mars 1945 :
Entre 1 et 2 heures du matin, les SS du bataillon Fenet arrivent devant
Belgard. Le ciel est illuminée comme en plein jour. La ville
brûle. Les soldats de la Wehrmacht qui défendent cette
ville autrefois calme combattent maintenant au corps à corps.
Les rues sont encombrées de cadavres et de véhicules abandonnés
sur lesquels les maisons s'effondrent. Dirigé par Krukenberg
et Fenet, le bataillon suit sa route au sud-est, dans la direction de
la base arrière de Greifenberg. Derrière eux, les trois
autres bataillons suivent.
Vers 1 heure du matin, l’Oberführer Puaud décide d’essayer
de rattraper l'avant-garde mais, au départ de Korlin, le régiment
de réserve prend du retard. Plus de deux mille hommes piétinent
dans la neige fondue. Les officiers essayent de reformer des sections
et des compagnies. Le moral n'y est plus.
Le 2ème bataillon Bassompierre tient toujours Korlin. "Six
heures, douze heures, vingt-quatre heures. Le soir tombe, néanmoins,
nous avons compris que la fin approche. Les Russes qui ont attaqués
de tous les côtés nous écraseront le jour suivant.
Notre groupe avait subi de lourdes pertes : De 750, nous n’étions
plus qu’environ 350 hommes ". Le bataillon a essayé
de s’échapper via le chemin de fer Korlin/Belgard. Le bataillon
sera dispersé, écrasé en dépit de toute
l’énergie et le courage des vétérans de la
LVF. Les Russes captureront Bassompierre le 17 mars.
6 mars 1945
Après avoir atteint Belgard, les hommes du régiment de
réserve sous le commandement de Puaud et de Bourmont tirent profit
du brouillard pour traverser une plaine. Mais le brouillard se dissipe
très rapidement. Ils sont encerclés. La colonne de Puaud
est détruite peu après 8 heures du matin, faisant face
sans munitions à une unité d'infanterie et de chars russes.
L’Oberführer Puaud est blessé à la jambe et
disparaît comme de Bourmont, disparus pour toujours. Un ancien
survivant se souvient :
"Environ trois mille hommes se trouvaient par un matin froid
et pluvieux dans une forêt de pins, près de Belgard. Notre
groupe a atteint une plaine couverte de neige. Les hommes épuisés
ont marché dans un couloir d'environ quinze mètres. Soudainement,
le soleil est apparu, absorbant la brume et les tirs ont commencés.
Les Russes étaient là. Pris entre les deux feux, les soldats
sont tombés ou ont tenté de fuir, une en arrière,
l’autre en avant. Les officiers ont essayé de rassembler
leurs troupes, mais ils sont tombés. Les tirs russes se sont
rapidement concentrés. Fusils, mitrailleuses, canons légers,
canons lourds, mortiers nous ont pris pour cible, la neige volait, déchirée
et obscurcie par les explosions. Trop fatigués pour courir, trop
nerveux pour se coucher, nous avons marché sans arrêter
de tirer, nous relayant pour porter la mitrailleuse. Nous sommes parvenus
à la lisière de la forêt. Regardant derrière
moi, j'ai vu que la plaine, blanche quelques instants plutôt,
était devenue noire. Les chars ennemis et l’infanterie
la parcouraient, achevant les blessés."
Ce qui reste de la Division consiste en quelques groupes isolés
et trois bataillons, un à Dantzig, un à Kolberg (totalement
encerclé) et le 1er bataillon du Haupsturmführer Fenet,
environ 500 hommes. Ils marchent pendant presque trois jours et atteignent
la ville de Meseritz, la colonne s’est agrandie par l’arrivée
de soldats isolés, de quelques étrangers mais également
de Français. La division qui est maintenant réduite à
un bataillon se réorganise à Meseritz. Le bataillon est
constitué de 4 compagnies de 200 hommes chacune, plus de 300
isolés ont réussi à rejoindre la Division. Fenet
est décoré de la Croix de Fer de première classe.
Pour les civils des villes telles que le Zarnefanz (Près de la
plaine de Belgard), la colère russe sera terrible. Les habitants
qui n'ont pas été abattus seront contraints au travail
forcé.
7 mars 1945 :
Les Waffen-SS français se précipitent à Greifenberg
ou ils pensaient pouvoir combattre, mais c’est impossible, les
Russes sont partout et avancent trop rapidement. Pour échapper
à l'annihilation pure et simple, il est nécessaire de
retraiter vers la mer Baltique. Combats encore à Gorke, encore
des morts, toujours ces femmes violées et ces vieillards torturés
a mort par les Russes. Les Français ne peuvent plus rien pour
les Poméraniens.
8 mars 1945
Anniversaire du Gruppenführer Krukenberg. Le bataillon avance vers
Zapten, les W-SS sont affamés et souffrent de la dysenterie.
9 mars 1945
La mer est enfin en vue, le bataillon se fractionne en deux : une partie
vers Horst et les autres vers Rewahl.
11 mars 1945
Les troupes russes sont signalées partout. Menace à nouveau
d’être encerclé, le bataillon doit tenter une percée
vers l'ouest, suivant la côte. Le bataillon est scindé
en deux, une avant-garde et une arrière-garde, entre les deux,
5 000 réfugiés civils. Les Français sont soutenus
par deux navires de la Kriegsmarine qui martèlent le sommet des
falaises où se trouvent les troupes soviétiques ainsi
que quelques points de résistance sur la plage. Le Haupsturmführer
Roy, avec quelques chars Tigres et Panther de diverses divisions, tiendra
le dessus des falaises, avec l’aide de parachutistes allemands.
Les Français ouvrent la marche de toutes leurs forces, des morts
encore. La percée sera terrible.
12 mars 1945
Dievenow est enfin en vue, ils rejoignent quelques troupes de la Wehrmacht
et des Waffen-SS. Ils traversent l'Oder sur des bateaux et arrivent
enfin a Korlzow, sur l’île de Wollin puis le jour suivant
Swinemunde. La sanglante bataille de Poméranie est finie. Ils
viennent de sauver 5 000 civils.
Cela sera remarqué par le Reichführer SS Heinrich Himmler
"Tenant pendant quarante huit heures Korlin, les SS français
ont permis l’exécution des plans de l'OKW. Le sacrifice
des centaines de camarades disparus n'a pas été inutile."
La réorganisation de la "Charlemagne" derrière
la ligne de la défense est allée de pair avec de grandes
difficultés. Beaucoup d'anciens Miliciens ne veulent plus continuer
le combat. Le moral est cassé. Krukenberg relève les SS
français de leur serment. 400 hommes finiront la guerre dans
des unités du génie militaire.
Les dernières batailles
Französisches freiwilligen-sturmbataillon der SS "Charlemagne"
:
Fin mars 1945, mille survivants de la Charlemagne sont regroupés
près de Neustrelitz. Le Brigadeführer Krukenberg fait appel
à des volontaires, plus de 600 acceptent de combattre jusqu’à
la fin. 300 seulement, sous le commandement du Haupsturmführer
Fenet pourront monter à bord des 9 camions que Krukenberg avait
pu obtenir pour emmener à Berlin les derniers renforts.
Berlin avril 1945
25 avril 1945 :
Henri Fenet, ancien lieutenant de l'infanterie coloniale, blessé
deux fois devant Verdun en juin 1940 et de nouveau blessé en
Galicie dans la Sturmbrigade, commande la compagnie. Il y a quelques
semaines, il a réussi à sortir son bataillon hors de l'enfer
de Poméranie, la percée célèbre de Dievenow.
Il a reçu pour cela, avec la croix de fer de la première
classe, le grade de Haupsturmführer. Cet homme de 25 ans dirige
un petit Sturmbataillon composé de 4 compagnies (fortement réduites)
et de la Compagnie d’honneur de Weber. Le 25 avril, ils s'embarquent
et partent pour Tempelhof. Les véhicules des SS français
sont bloqués un peu avant la capitale, un pont ayant été
détruit par des Volksturm les ayant pris pour des Russes. Ils
continueront à pied. La marche sera longue et pénible,
des kilomètres en portant les panzerfausts, les grenades, les
MG42 et les munitions. A l’arrivée, les volontaires prennent
quelques heures des repos dans la foret de Grünewald.
Il est confirmé que le Sturmbataillon Charlemagne a été
la dernière unité à entrer dans Berlin avant que
la ville ne soit complètement encerclée par les forces
soviétiques.
Le Brigadeführer Krukenberg se présente au Général
Weidling, commandant des forces de Berlin. Là, il est informé
qu'il doit également prendre le commandement des volontaires
de la Division SS Nordland, constituée de Hollandais, Danois,
et Suédois. Il semble que quelques Anglais en faisaient partie,
mais ceci n'est pas confirmé. Il garde sous ses ordres directs
la Compagnie d’honneur de l'Obersturmführer Wilhem Weber.
Les autres troupes françaises sont divisées en quatre
compagnies fortes de 60 à 80 hommes chacunes. Au Tempelholf,
le Sturmbataillon aide les feldgendarmes a filtrer les déserteurs
de l’armée allemande des civils en fuite.
26 avril 1945, 6.00 heures du matin :
Le Sturmbataillon est engagé dans le secteur de Neukölln,
au sud-est de Berlin. Quelques chars du régiment Panzer de la
Nordland, y compris un Koenigstiger, soutiennent une attaque qui se
heurte à une farouche résistance des soviétiques.
Très rapidement, les premiers chars russes sont en flammes. Trente
seront détruits ce jour la, ainsi que de nombreuses pièces
antichar.
L'artillerie soviétique détruit une section de réserve
imprudemment regroupée : 15 cadavres couvrent le trottoir et
la chaussée. En une seule matinée, la moitié des
W-SS français sont hors de combat. On compte les morts et les
disparus par douzaines. Le souci principal, maintenant que l'attaque
française s’est révélé un échec,
est de regrouper les troupes, y compris ceux qui ont été
isolés par l'avance russe dans le secteur, pour une nouvelle
mission. L’Haupsturmführer Fenet a positionné son
QG à l’hôtel de ville. Blessé au pied, il
doit se faire porter sur une chaise pour continuer à diriger
ses hommes. A minuit, il reçoit l’ordre d’atteindre
le Hermannplatz. Il laisse derrière un groupe dirige par un de
ses officiers fidèles, l’Obersharführer Hennecourt,
pour regrouper tous ceux qui ont isolés par le retrait. Un groupe
de Hitlerjugend combat avec les Français.
Nuit du 26 avril :
Les survivants sont regroupés à l’Allianz Platz.
La 1ère compagnie de l'Untersturmführer Labourdette est
envoyée en mission à l’aéroport de Tempelhof.
La deuxième compagnie a perdu son commandant, l’Obersturmführer
Michel. La 3ème compagnie, qui compte dorénavant moins
de trente hommes, est commandée par l’Obersharführer
Rostaing, un vétéran de la LVF. La quatrième compagnie,
plus nombreuse, en l'absence de son commandant Obersturmführer
Olliver, occupé dans un autre secteur, est commandée par
un authentique prince russe, le Standartenjunker Protopopoff.
27 avril 1945 :
Ayant regroupé ceux de ses hommes qui sont encore valides, l’Hauptsturmführer
Fenet leur accorde quelques heures de repos dans la brasserie Thomas
Keller, et va au QG de la Division Nordland pour y recevoir les instructions
de Brigadeführer Krukenberg. Le Standartenoberjunker Douraux est
avec lui. Après un arrêt à l’unité
médicale dans les sous-sols de la Reichbank, le commandant de
bataillon cherche son commandant. Il le trouvera dans les sous-sols
de l’Opéra, situé sur Unter den Linden. Fenet apprend
que son bataillon sera divisé en petits groupes de 8 hommes chacun,
chargés de combattre de nuit les chars dans les rues de la capitale.
De jour, les Français vont donc se retirer de leurs positions
pour rejoindre les sous-sols de l’Opéra. Ces déplacements
se feront par les tunnels du Métro de Berlin. Le QG de division
se déplace à la station de métro de Stadtmitte,
dans un wagon éclairé par des bougies. Dans cet étrange
décor, Krukenberg distribue quelques croix de fer gagnées
pendant les combats de Neukölln.
Nuit du 27 avril 1945 :
Les chars russes se rassemblent à proximité de l'Allianz
Platz. Une demi-douzaine d'entre eux réussissent à lancer
une attaque en direction du ministère de la justice du Reich,
le long de la Wilhelmstrasse. Ils seront finalement détruits
à proximité du bunker de Hitler.
28 avril 1945 :
Tôt le matin, Weber et ses hommes attaquent les chars russes.
Les combats de cette sorte ne s’arrêteront qu’à
la fin de la bataille de Berlin. Une sorte de compétition s’engage
entre les volontaires pour savoir qui détruira le plus grand
nombre de chars ennemis. Maintenant que tout est perdu, les hommes du
Charlemagne prennent tous les risques. L’Untersharführer
Eugène Vaulot détruit son quatrième char russe
au panzerfaust. Ses camarades occupent les avant-postes et attendent
les blindés ennemis cachés derrière quelques ruines,
ne tirant qu’à la dernière minute. Les Soviétiques
doivent utiliser des canons et mortiers d’artillerie pour essayer
de se débarrasser de ces chasseurs de chars qui causent de lourdes
pertes. Certains isolés finiront le combat avec d'autres volontaires
étrangers. En dépit de ses blessures et de l'interdiction
de son commandant, l’Haupsturmführer Fenet est avec ses hommes
sur la ligne de feu. Il coordonne l'action des petits groupes qui ne
cessent de s'opposer à l'avance irrésistible des chars
soviétiques. Il retrouve l’Obersturmführer Weber,
qui, bien que ne parlant pas un mot de français et étant
surnommé "cyclone", jouit d’une très grande
popularité dans sa Compagnie. Il vient juste de détruire
le T34 qui brûle à quelques mètres. Seuls les chars
russes jusqu'ici entre en action et les W-SS français n’ont
pas eu encore l'occasion de s'opposer à l'infanterie soviétique
dans le secteur de Berlin qu'ils occupent, entre la Wilhemstrasse et
la Friedrichstrasse. Fenet parvient à joindre ses agents de liaison
qui lui rapportent les moments terribles qu'ils viennent de vivre. Apres
la mort de l’Untersharführer Millet, tué le 26 avril,
son ami Riberto l’a remplacé. Il a mené une attaque
contre un bâtiment tenu par les Soviétiques et, avec d'autres
agents de liaison, élimina un groupe d'environ cinquante adversaires.
Quelques heures plus tard, il lança encore une la patrouille
avec son ami l’Untersharführer Lacombe, alias Bicou, 18 ans,
le plus jeune sous-officier du bataillon français. En compagnie
de leur ami Designer, un ancien pompier de Paris, ils combattent au
pistolet et à la grenade dans les ruines d'un bâtiment
occupé par les Russes. Très sérieusement blessé,
Riberto perdra un oeil, comme un autre français, Boural, qui
a été blessé à Neukölnn. Ce dernier
survivra et entrera dans les ordres après la guerre.
Nuit du 28 avril 1945 :
Les Français entendent les cris des femmes allemandes, violées
par des soldats dans les sous-sols des bâtiments proches.
29 avril 1945 :
A l'aube, les chars russes essayent encore de progresser le long de
la Wilhelmstrasse. Le tir des panzerfausts français bloquent
les premiers. Mais les autres chars répliquent, tirants en essayant
d'effondrer les bâtiments ou les W-SS sont embusqués. Vaulot
détruit quatre nouveaux chars, alors que son ami l’Untersharführer
Albert Brunet en élimine trois. L’Haupsturmführer
Fenet doit ordonner la retraite, son QG totalement dévasté
par les obus, et les survivants de ses unités reculent, menacés
d’encerclement. L’infanterie russe commence à s’infiltrer
de part et d’autre de sa position. Ses hommes ont mis le feu aux
bâtiments pour couvrir leur retraite. Dorénavant, les W-SS
français combattront à quelques douzaine de mètres
derrière leur ligne de front précédente.
Ils tiennent maintenant le carrefour de Puttkammerstrasse. Le QG est
installe dans une librairie qui sera prise sous le feu des mortiers
de 120 soviétiques.
Le Standartenjunker Protopopoff est tué par un obus dans la cour
arrière du bâtiment. Les Russes lancent un troisième
assaut de blindés. Les obus ne cessent de frapper, les éclats
sifflent partout. Le W-SS Rostaing est enterré sous les gravats
et tous le croyaient mort quand il surgit, blanc de la poussière,
au QG du bataillon pour y recevoir la croix de fer de première
classe. En soirée du 29 avril, les volontaires français
tiennent encore et encore leurs positions. Mais ils comptent beaucoup
de morts, notamment parmi les officiers, tels que les Standartenoberjunker
Block et de Maignan, et beaucoup de blessés comme les Standartenoberjunker
de Lacaze, Abaque, Frantz et l’Untersturmführer Berthaud.
L’Untersturmführer Labourdette a disparu dans les couloirs
du Métro pendant un affrontement avec une patrouille russe. Selon
les hommes de la 1ère compagnie, il a été tué.
Nuit du 29 avril :
Tout le long de la nuit, Berlin ressemble à l'enfer. Bâtiments
et véhicules détruits brûlent, illuminant la nuit
comme en plein jour. Une affreuse odeur de cadavres en décomposition
monte des ruines. Les cris des femmes violées continuent.
30 avril :
L'aube du 30 avril se lève dans une atmosphère étonnante.
Les Russes martelant les derniers défenseurs de la capitale du
Reich sous les fusées des "orgues de Staline". Le bruit
devient de plus en plus assourdissant, alors que les colonnes de fumée
noire montent dans le ciel. Un prisonnier ukrainien annonce a l’Haupsturmführer
Fenet que l'assaut final aura lieu le 1er mai. Les soldats de l'infanterie
russe progressent en suivant les chars. Un T34 réussit à
dépasser les avant-postes et pénètre quelques dizaines
de mètres dans les positions françaises avant d’être
détruit. Les Russes lancent sans arrêt de nouvelles attaques
et essayent de déborder les positions françaises. Fenet
décide alors de reculer d’environ cent mètres pour
installer les derniers combattants français dans les bâtiments
du RSHA, Prinz-Albrechtstrasse. A 18 h, la retraite est finie et les
W-SS français organise leur dernière ligne de front dans
les sous-sols où les fenêtres fournissent les postes d'observation
et de tir. Très rapidement, de durs engagements les opposent
à l'infanterie.
1er Mai :
L’Armée rouge engage le combat massivement. Des chars sont
détruits quelques dizaines de mètres derrière les
lignes françaises ! Les sturmgewehrs tirent leurs dernières
balles. Le prisonnier ukrainien avait raison. Durant l’après-midi,
la situation s’aggrave, le bâtiment où se trouvent
les Français est en flamme, ils doivent l'abandonner pour reculer
vers le Sichereitshauptamt.
Nuit du 1er mai :
Une dernière distribution de croix de fer aura lieu pendant la
nuit, à la lueur vacillante des bougies trouvées dans
les sous-sols du ministère. Au même moment, l’Untersharführer
Vaulot reçoit la croix de chevalier de la croix de fer pour avoir
détruit en combat singulier son huitième char. Le Brigadeführer
Krukenberg prononce un petit discours où il évoque le
courage des soldats français sur tous les champs de bataille
du monde. Le Brigadeführer quitte son QG de Stadtmitte vers minuit,
se dirigeant vers le nord-ouest de la capitale pour tenter une percée.
Avec lui, quelques hommes de la Charlemagne, dont l’Obersturmführer
Weber et l’Obersharführer Appolot, qui viennent juste d’être
proposés pour la croix de chevalier de la croix de fer, tout
comme l’Haupsturmführer Fenet. Pendant la tentative de percée,
Vaulot sera tué et Krukenberg sera arrêté. Certains
indiquent qu'Appolot a été également tué
pendant cette nuit, mais il semble en fait qu’il a réussit
le tour de force de sortir de Berlin, rentrer en France et y vivre sans
jamais avoir été retrouvé.
2 Mai 1945 :
Les derniers volontaires tiennent le sous-sol du RSHA jusqu'au matin
du 2 mai. Ils sont environ trente, 10% seulement des troupes engagées
quelques jours avant. A l'aube, alors qu'ils se déplacent vers
les bâtiments du ministère de l'air, ils voient des soldats
russes et allemands qui semblent fraterniser. On aurait donc donne un
ordre de cessez-le-feu ? Des voitures roulent avec des drapeaux blancs.
Fenet décide de retourner au ministère de la justice du
Reich pour obtenir de nouveaux ordres. A la tête de ses hommes,
il croisera des soldats soviétiques qui n'essayeront même
pas de les arrêter. Seul un officier, le Standartenoberjunker
Douraux, blessé au bras, aura son pistolet confisqué.
Avec eux, environ vingt hommes appartenant au Waffen Fusilier Battalion
der SS 15 (volontaires lettons) qui a combattu dans une autre aile du
ministère. Ils tentent une percée vers Pankow. Une ouverture
de ventilation leur permet d'atteindre le tunnel du Métro. A
la station de Stadtmitte, ils ne trouvent aucune trace de l'ancien QG
divisionnaire. A la station de Kaiserhof, Fenet observe par un axe de
ventilation des centaines de soldats et de véhicules soviétiques
qui encombrent les chaussées dévastées. Tout semble
fini.
Ils décident néanmoins de se diriger vers la station de
Potsdamerplatz. Là, ils se cachent sous un pont, espérant
échapper à la capture. Mais les Français sont bientôt
découverts par des patrouilles de l’Armée rouge.
Les soldats Russes confisquent leurs montres puis, ensuite, leurs armes.
Ils joignent une colonne des prisonniers. L’Untersharführer
Brunet est tué d’une balle dans la tête par un soldat
russe totalement ivre. Ce jeune sous-officier avait à son actif
4 des 62 chars soviétiques détruits par les W-SS Français
durant la bataille de Berlin. Pour les survivants commence la captivité,
puis viendra, au retour en France, l'heure du jugement et de la prison.
La défense de Kolberg :
Toutes les unités de la Division Charlemagne sont disloquées
depuis les combats de Körlin. Des isolés se précipitent
comme ils peuvent vers Kolberg. Fritzow, à proximité,
est le théâtre des violents mais courts combats, SS français
contre les chars russes, de nouveau ! Kolberg est déjà
sous les assauts ennemis quand les Français arrivent par petits
groupes le 4 mars. Dès le 7 mars, la ville est encerclée.
la Charlemagne compte environ 500 hommes sur les 3 000 combattants mais
la fatigue est là, ils sont épuisés. C'est un Suisse,
l’Untersturmführer Ludwig, qui les commande sous l’autorité
d'un lieutenant de la Wehrmacht, Hempel. Regroupés au casino
de la ville, le coeur n'y est plus : Le moral de la Charlemagne est
cassé. Seulement 200 soldats combattront, les 300 autres travailleront
simplement a ériger des barricades. Quelques autres joindront
des unités de SS Polizei, combattront et mourront avec eux. Les
SS français livrent de terribles combats de rue, ils attaquent
encore de toutes leurs forces le 10 mars en compagnie des hommes de
la Polizei. L’objectif, le cimetière situé dans
les banlieues de la ville est atteint, ils y resteront une journée
entière. Pendant ce temps, les civils et les soldats blessés
sont évacués par la mer, sous la protection de deux destroyers
de la Kriegsmarine. Il ne reste pas plus qu'un groupe environ de cinquante
Waffen-SS valides. Les Russes sont maintenant sur la plage, les combats
sont sauvages, violents et sanglants. Les Allemands ordonnent une mission
de sacrifice pour permettre aux SS français d’être
évacués. Dans la nuit du 18 au 19 mars, des Allemands
meurent pour des Français. Ludwig est parvenu a sortir avec une
poignée de ses hommes. Ils arrivent finalement au port de Swinemünde
le 19 mars 1945.
Le bataillon Martin résiste à Dantzig :
Des Waffen-SS de la Division Charlemagne, isolés depuis les combats
de Barenwald et d'Elsenau le 27 février 1945, ne peuvent pas
participer au regroupement sur Neustettin et se retrouvent encerclés
dans la grande poche de Dantzig. Beaucoup de ces hommes appartiennent
à la 1ère compagnie du régiment 58, commandée
par l’Obersturmführer Fantin, des vétérans
de la LVF, et au 2ème bataillon du régiment 57 du Haupsturmführer
Obitz. A Schlawe, ils retrouvent le Haupsturmführer Martin qui,
avec ses hommes, a juste débarqué d'un train venant de
Josefstadt en Bohème ! Le Haupsturmführer Obitz rassemble
environ 300 hommes de son bataillon, joints par environ cent canonniers
d'artillerie commandés par le Haupsturmführer Martin. Le
4 mars, ils forment un kampfgruppe d'environ 500 hommes qui sont mis
à la disposition de la division SS Polizei. Obitz, blessé
pendant une attaque aérienne, meurt quelques jours plus tard.
Le Haupsturmführer Martin prend immédiatement le commandement
et reforme un erzatz-bataillon à trois compagnies de 120 hommes
chacune. Le 6 mars, le bataillon Martin arrive à Neustadt. Ils
prennent en charge les positions de défense dans trois villages
au nord de la ville. Les Soviétiques, qui ne peuvent pas prendre
tout de suite Neustadt, décident de contourner la ville par le
nord, droit sur les SS français. 1/3 d'entre eux succombe aux
attaques des chars russes. Les survivants essayent de se retirer vers
l'est, vers Dantzig. Il reste environ cent soldats valides, les autres
sont blessés, invalides et démunis d’armement. Le
temps est aux "repos" et à une brève réorganisation.
Le 20 mars, le bataillon Martin remonte en ligne dans la région
de Gotenhafen, près d’un terrain d'aviation. Ils sont avec
des Hongrois, des Lettons, des Néerlandais, tous Waffen-SS. Après
de violents combats contre les T34, le bataillon est retiré le
1er avril 1945, environ cent Français ont péri dans cette
tourmente. Le bataillon Martin est transporté par bateau sur
l’île de Hela puis par bateau encore vers le Danemark. Ils
arrivent le 5 avril à Copenhague mais prennent en soirée
un train pour Hambourg. Ils rejoindront par la suite les restes de la
Division a Neustrelitz.
Ceux de Neustrelitz :
Il reste environ 700 Waffen-SS a Neustrelitz, 300 combattants et 400
ouvriers tous sous le commandement du Stubaf Boudet-Gheusi. Apres l'assaut
des forces russes, le QG de la division (Ce qu’il en reste) est
déplacé à Zinow.
27 Avril 1945 :
Les survivants combattent les Soviétiques en plusieurs endroits,
le bataillon se retire encore davantage vers l'ouest, se dirigeant vers
le Danemark. Les forces anglo-américaines sont là, attaquant
les W-SS français qui sont bloqués à Bad-Kleimen.
2 Mai 1945 :
Boudet-gheusi a l'intention de se rendre aux Anglais, quelques W-SS
enfilent des vêtements civils pour échapper à la
capture et pour tenter leur chance individuellement. A 15 heures, le
contact est pris avec l'ennemi qui occupe la station de train de Bublitz
a Mecklembourg. La Charlemagne, exsangue, épuisée par
les marches continuelles des derniers jours, capitule...
Ceux de Wildflecken :
L’évacuation du camp de Wildflecken est décidée
le 29 mars 1945. C’est un régiment entier de Waffen-SS
français SS, environ 1 200 hommes, qui prend la route sous le
commandement d'un officier suisse, Ostubaf Hersche. Ils échappent
plus ou moins à l'avance des unités blindées américaines
qui les traquent. Le régiment, marchant jour et nuit avec presque
aucune nourriture, traverse la Thuringe et la haute Franconie. Là,
un ordre émanant du SS Obergruppenführer Sheperd en personne
les enjoint de rejoindre la "forteresse des Alpes", le régiment
ne pouvant pas atteindre le reste des troupes W-SS dans le Mecklembourg.
Le régiment, moins de 600 hommes en fait, arrive le 14 avril
1945 à Ratisbonne sur le Danube et, toujours mourant de faim,
continue sa marche vers le sud. Néanmoins, une unité de
Français (dont les exécutés de Bad Reichenhall)
participe aux combats près de Wartenberg le 18 avril. Quelques
autres combattront pour la ville de Moosburg aux côtés
de la nouvelle division SS "Nibelungen". De nouveau, le régiment
se dédouble, une partie choisissant de continuer le combat en
Autriche où ils capituleront près de Lodge. Les autres
continuent leur route vers l'Italie et capitulent finalement à
Bolzano dans le Tyrol Du sud. Un accord est conclu avec les Anglo-Américains,
ils ne seront pas remis au gouvernement français avant un an.
L’accord ne sera pas respecté. La Charlemagne disparaît.
Nous voici à la fin de la saga de la 33ème Waffen-Grenadier-division
der SS “Charlemagne”
Bad Reichenhall :
Le 29 avril 1945, après que les survivants de la 38ème
SS Panzergrenadierdivision Nibelungen eurent tentés de bloquer
le passage des ponts sur l'Amper et Isar aux forces armées américaine,
près de Moosburg, une partie du bataillon de la division Charlemagne
affecté à cette division fut dispersé et beaucoup
se rendirent aux troupes américaines. Avec d'autres prisonniers
allemands, 12 français sont prisonniers dans une caserne de Bad
Reichenhall. Le 6 mai 1945, la 2ème Division blindée de
Leclerc occupe la ville. Les W-SS français ont alors essayé
de s’échapper par crainte des représailles, sachant
parfaitement que leurs compatriotes allaient les considérer comme
des traîtres. Ils sont finalement capturés dans une forêt
voisine, encerclés par deux compagnies françaises, et
seront fusillés.
Les polémiques sont encore vives de nos jours quant aux responsables
de cette exécution.
Le père Gaume un ancien missionnaire au Dahomey fut témoin
de l'exécution. Il fournit le temoignage suivant à la
famille de l’une des victimes.
"Après que parvint de l'état-major de la division
l'ordre de fusilier les prisonniers, le père Fouquet, aumônier
de la division, me confia la mission de les assister dans leurs derniers
moments.
Le jeune lieutenant qui commandait le peloton d'exécution n'appartenait
pas à mon unité et je ne le connaissais pas. Très
affecté par l'ordre reçu, il se demanda s'il ne devait
refuser tourmenté par sa conscience, il voulait faire son possible
pour rendre aux hommes leur dernière heure moins pénible
et partagea avec eux la communion avant l'exécution. Le peloton
d'exécution fut constitué par une autre unité et
les douze hommes furent conduits à Karlstein. L'un des prisonniers
refusa l'assistance de l'église, trois autres déclarèrent
n'avoir pas de dernier message à transmettre à leur famille.
Parmi les autres il y en eut au moins un qui demanda à sa famille
de pardonner au peloton d’exécution.
L'exécution se fit en trois étapes de quatre hommes à
chaque fois. Tous refusèrent de se laisser bander les yeux et
moururent en criant vive la France, parmi les derniers se trouvaient
le lieutenant Briffaut et le grenadier W-SS Pavras. Selon les ordres
reçus, je laissais les cadavres sur le sol et me tournais vers
des soldats américains allongés à proximité
et leur ordonnais d'enterrer les morts, ce qu'ils firent quelques jours
plus tard ".
Le témoignage suivant fut fait par le père Fouquet, l'ancien
aumônier de la deuxième DB.
"L'ordre de l'exécution fut donné à l'état-major
de la division par un officier dont j'ignore le nom suite à un
coup de téléphone avec le général Leclerc.
Les membres de la " Charlemagne" ayant eu une attitude particulièrement
arrogante envers un officier qui leur avait reproché d'avoir
mis l'uniforme des "boches", ils lui répondirent que
celui-ci se sentait lui aussi bien dans l'uniforme des américains
!.
Selon le complément d'enquête se trouvaient parmi les
douze prisonniers certains qui venaient de l'hôpital, une photo
permet d'identifier la fiche d'évacuation qui selon l'usage dans
la Wehrmacht était fixée à la boutonnière.
Ils s'étaient rendus sans combattre aux américains qui
les enfermèrent avec d'autres prisonniers allemands dans la caserne
des chasseurs alpins de Bad Reichenall.
Ayant appris que leurs gardiens devaient être remplacés
par des troupes françaises, ils décidèrent de s'évader,
ils réussirent en traversant la clôture de la caserne et
à se réfugier dans un bois à proximité mais
leur évasion fut découverte et ils furent peu après
encerclés par deux compagnies de la 2ème DB et ramenés
sous bonne escorte l'après-midi.
Le 8 mai ils furent transportés par camion à Karlstein,
c'est-à-dire sur la route qui mène à Kugelbach.
Quand ils surent qu'on s'apprêtait à leur tirer dans le
dos, ils protestèrent énergiquement. Ils eurent le droit
de se mettre debout et face au peloton d'exécution.
Les cadavres restèrent effectivement sur place et ne furent enterrés
que trois jours plus tard par des soldats américains. Un prêtre
militaire américain était présent à cette
occasion et bénit les morts. Aussitôt on planta sur les
tombes des croix de bois avec les noms des fusillés. Ces noms
disparurent par la suite".
Des habitants d'une ferme se trouvant à proximité se souviennent
encore bien des années plus tard de l'événement
sans pouvoir citer de fait précis. Quand ils remarquèrent
les préparatifs, ils se sont cachés par peur d'éventuelles
représailles.
Entre-temps, le six décembre 1948, sur la demande de la famille
d'une des victimes, une nouvelle enquête fut lancée. Mais
elle n'apporta pas de nouvelle lumière sur l'arrestation et l'interrogatoire
des tués ni sur les circonstances de leur mort.
Finalement on procéda le 2 juin 1949 à l'exhumation des
cadavres dans la clairière de Karlstein. Onze furent inhumés
dans le cimetière communal de St Zeno à Bad Reichenall
et bénits par un prêtre catholique. La sépulture
commune se trouve aujourd'hui encore là-bas dans le groupe 11,
rangée 3 N° 81 et 82.
Le lieutenant Briffaut était en uniforme de la Heer, ce qui a
emmène certains a affirmer qu’il était de la LVF,
pas de la Charlemagne. Qu’est-ce qu’un Waffen-SS ? Celui
qui a prêté serment ou celui qui est affecté sur
papier sans savoir participé à la prestation... Il faut
être réservé sur le cas Briffaut. Il a certainement
fait des allers et venues dans les hôpitaux. Ce qui est certain,
c’est qu’il est en tenue de la Heer. Il est avec ses camarades.
Il faut savoir que les hommes de la LVF sont arrivés à
Wildflecken dans des tenues variées, mais essentiellement de
la Heer. La perception d’effets W-SS, ne s'est pas faite le lundi
de la semaine suivant leur arrivée. Le lieutenant Briffaut qui
était affecté au régiment 58 de la Charlemagne,
aurait pu être hospitalisé au moment de l’équipement
(A-t-il eu un commandement effectif ?). Il en est de même pour
le tatouage du groupe sanguin, tous n’ont pas été
tatoués pour diverses raisons. Par ailleurs, surtout en repli,
les hospitalisés ne dorment pas avec leur uniforme et en cas
de précipitation, les militaires peuvent s’équiper
avec ce qu’il trouve de plus rapprochant.
L'exécution eut lieu le 8 mai 1945 vers 17 heures, donc quelques
heures avant l’entrée en vigueur du cessez le feu général.
Un récent ouvrage de J.C. Notin (Leclerc, éditions Félin)
relance la polémique en émettant l’hypothèse
que Leclerc, suite à la très célèbre réplique
lancée par un W-SS a qui il demandait s’il n’avait
pas honte de porter un uniforme allemand "et vous ! Vous portez
bien un uniforme américain ", aurait simplement demandé
à ses officiers "débarrassez-moi d’eux",
voulant dire par là évacuez les vers l’arrière,
et que son ordre aurait été mal interprété
par un officier encore sous le choc d’être passé
à Dachau peu de jours avant. Cette tentative de blanchiement
de Leclerc est sympathique mais semble peu probable : Un acte grave
comme l’exécution de 12 prisonniers de guerre, sans jugement,
ne peut être l’initiative d’un subalterne d’autant
plus que la guerre était finie et que cet officier ne se trouvait
donc pas dans une situation d’urgence sous le feu de l’ennemi.
La 2ème DB était une unité régulière
de l’Armée Française, structurée et disciplinée
et, pour exécuter un tel ordre, il fallait qu’il vienne
du QG.
Une autre polémique concerne la présence d’un 13ème
W-SS, fils d’un officier supérieur de la 1ère Armée,
qui aurait été épargné et renvoyé
à son père.
L’affaire est toujours en cours, l’hypothèse n’est
pas avérée. Il y a bien un fils d’officier supérieur
parmi ces prisonniers, mais ce garçon n’a pu être
reconnu par la famille, parmi ceux visibles. Au résultat : Sur
les photos de 1945, il y a 12 soldats. Il y a exécution. 11 corps
sont exhumés en 49. Cela semble très mathématique.
L’article de journal sur le 2 juin 49 omet-il un corps ? Y avait-il
13 hommes avant la série de photos ? Encore un mystère
qui reste à résoudre.
Les noms connus à ce jour :
Oberscharführer Serge Krotoff, né le 11.10.1911 à
Madagascar
Uscha Jean Jules Eugene Robert, né le 01.02.1915
Lieutenant Paul Briffaut, né le 08.08.1918 à Hanoi (Indochine)
W-SS-grenadier Robert Daffas
W-SS-grenadier Raymond Pavras
Ancien capitaine SS-Haupsturmführer et porteur du ruban de Chevalier
de la croix de fer, bommandant le bataillon d’attaque de la 33ème
Division des Waffen-Grenadier de la “Charlemagne” à
Berlin entre le 23 Mars 1945 et le 2 Mai 1945.
Chères Mesdames,
Chers Invités et Amis,
Mes chers Camarades,
En tant que représentant de mes camarades français je
désire tout d’abord vous transmettre le salut fraternel
de mes collègues.
Il y a 2 semaines lors de notre rencontre commune annuelle avec nos
camarades de la Division “Horst Wessel” et “Das Reich”
nous avons fêté notre vieille camaraderie de combat. Comme
français j’ai aujourd’hui le devoir de vous rappeler
en souvenir le sacrifice des soldats allemands en Été
1944. Nous ne devons pas oublier les fleurs de cette jeunesse, en particulier
les divisions L.A.H. et HJ en Normandie, dont le sol français
est noyé leur sang, pour la défense du continent européen.
Est-ce que ce sacrifice à été pour rien ?
Mes camarades, pourquoi et contre qui avons nous combattu ?
Pour l’Europe, pour une communauté européenne et
contre le bolchevisme.
Après un demi-siècle, l’histoire donne raison à
notre action. L’empire russe, qui fit trembler le monde entier
pendant plus de cinquante ans, tomba sans intervention étrangère
sous le poids de sa faiblesse et de ses erreurs. En comparaison je désire
ajouter : pour cela il a fallut mobiliser notre planète pour
décimer la puissance allemande.
Nous avons aussi combattu pour une Europe unie et communautaire et depuis
plusieurs années les peuples européens attendent la naissance
de cette Europe unie en espérant que cela ne sera pas un fausse
couche.
Nous avons planifié le chemin de l’indépendance
pour notre auto-détermination et maintenant les Européens
prennent le chemin que nous avons jadis tracé. Au lieu de remerciement
nous avons récolté la poursuite. Malgré tout nous
n’avons pas de mauvaise conscience. Si la question nous été
posée: Ne regrettez-vous pas ce que vous avez entrepris ? Alors
nous nous permettons de répondre: “Churchill a regretté,
pourquoi devrions également regretté”.
En effet Churchill a exprimé dans ces mémoires: “
Le jour de la victoire (Victory Day) j’ai reçu de nombreux
messages de félicitations, télégrammes, lettres,
téléphones. Mon cœur était tout de même
plein de pressentiments tristes puisque cette victoire présageait
du danger qui serait encore plus dangereux pour ceux qui désirait
l’éviter”. Citation de Churchill.
Ces paroles sont un aveu. Les vainqueurs alliés se sont comporté
comme cet ivrogne qui, lorsqu’il pleut, saute dans l’eau
pour ne pas être trempé. 50 millions de victimes dans le
monde entier pour remplacer Hitler et Staline et établir un empire
communiste sur la moitié du monde ! Qu’elle idiotie !
En ce qui concerne la poursuite et la haine d’après guerre,
Churchill a également prononcé devant le parlement britannique
le 28 Octobre 1948 les paroles nécessaires: “ Pour ce qui
est de la peur du passé, jusqu’à quelques exceptions,
passons l’éponge, aussi difficile que ce soit. Nous devons
en tirer les conséquences pour l’avenir et penser à
notre sauvetage”.
Le même Churchill avait déjà en 1942 écrit
a son ministre des affaires étrangères Anthony Eden: “
Cela serait une catastrophe incroyable si la barbarie russe inondait
sur l’Europe et au capitaine Liddle Hart, l’ancien conseiller
militaire britannique, fût posé la question: “ Comment
pourrions-nous à l’avenir empêcher l’Union
Soviétique de régner sur toute l’Europe ? Liddle
Hart répondu : “ Le seul pays qui est en mesure de nous
protéger contre la menace russe est justement le territoire que
nous voulons détruire”.
Pour en finir avec les citations de Churchill, je désire encore
souligné son aveu très connu: “Nous avons abattu
le mauvais cochon”.
Je désire donc répéter : Les aveux de Churchill
nous permettent d’avoir une sereine conscience.
En 1945 la plus grande victoire mondiale fût obtenue. Après
la guerre totale, la victoire totale, la puissance totale sur le monde.
Les vainqueurs disposaient en même temps, moralement et politiquement
des meilleurs valeurs, principes, selon eux pour ériger un nouveau
monde, Roosevelt voulait avec Staline un monde où règne
la paix et justice. C’était la plus grosse manœuvre
d'usurpation dans l’histoire politique. Cette grande victoire
fût en effet une fausse. Ceci a été affirmé
par l’historien militaire très connu anglais, le Général
Fuller lorsqu’il confirme : “ La guerre a été
gagné sur les champs de batailles et perdu sur les tables des
négociations”.
Le résultat de cette fausse victoire : on peut encore le remarquer
: Le monopole du monde communiste par dessus la moitié de la
planète, les guerres civiles et coloniales avec des millions
et millions de sacrifiés.
Juste après la fin de la guerre Eisenhower s’exprima: “
Si durant ma vie un seul soldat américain tombera encore au combat,
alors je serais un Général vaincu”. C’est
ainsi qu’il en ait advenu. De nombreux sont encore tombés.
Lorsque j’étais un garçon de classe, j’ai
appris que le chemin en pavés de l’enfer est semé
de bonnes intentions. Sous ce point de vue, des faits de bonnes actions
des alliés, je désire souligner les valeurs qui nous ont
été empruntées de ceux-ci. La drogue, SIDA, chômage,
baisse de la fécondité en Occident, surpeuplage en Asie
et Afrique et comme conséquence une transhumance géante
de la population vers l’Europe. Il y a déjà 35 ans
Karl Gustav Jung avait présagé, je cite:” Le plus
grand danger à l’heure actuelle n’est pas la bombe
atomique mais la sur- population”. Cher Camarades, les commentaires
à ce sujet, je vous en laisse soin.
Autres dangers – pas seulement des plus petits – je désire
ajouter : Le déclin des qualités humaines et la perte
de son identité.
Le prix Nobel français Alexis Carrel écrit déjà
avant la guerre : “ Le plus important n’est pas la vie,
mais la qualité de la vie”.
Rousseau, un prophète de la démocratie moderne, déjà
autrefois au 18ème siècle s’exprima ainsi, je cite:
“ Les enfants de nos ancêtres viennent au monde avec les
forces de leurs Pères et renforcent avec les mêmes exercices
qu’ils ont déployés leurs qualités musculaires
que l’homme puisse donner, fait ceux plus fort qui sont en bonne
santé et laisse mourir les plus faibles. De cette façon
la nature est différente de nos sociétés modernes
dans lesquelles l’état fait des enfants si couteux que
nous les tuons en partie sans différence déjà avant
la naissance”.
Est-ce que Rousseau est aujourd’hui “politiquement correct”
?
La sagesse vieille comme le monde nous a appris qu’un esprit sain
vit toujours dans un corps en bonne santé. La santé des
esprits et des corps est depuis des années menacée dans
notre civilisation. Comme déjà annoncé, le déclin
des qualités humaines, le laisser-faire et la destruction des
réseaux sociaux, en particulier la famille, le changement des
valeurs originaires sont des symptômes de maladie dont souffre
les pays de l’Occident. Il faut que nous soyons clairs à
ce sujet, que ces maladies les siècles prochains seront mortelles.
Il manque dans les livres de médecine un chapitre “Pathologie
de l’identité”.
Encore quelques exemples : Voici dix années, plusieurs officiers
français de la marine marchande faisant escale à Alexandrie
en Égypte. Dans un restaurant sur la table voisine était
assis des jeunes Egyptiens et après quelques minutes une discussion
amicale débuta entre ces jeunes. En autre un Egyptien signala
: “ Vous et les Européens vous êtes des peuples en
déclin…. Vous devez laisser la place maintenant à
des jeunes peuples montants“.
Un deuxième exemple : l’ancien dictateur en Algérie
Houari Boumediene déclara il y a quelques années : “
Nous allons conquérir la France, pas avec des armes mais sur
les genoux de nos femmes”. Emmanuel Kant avait déjà
suppose lorsqu’il écrit : “ Nous pouvons être
sûr avec une grande probabilité que le mélange des
ethnies, qui mène tout doucement au même niveau les caractères,
pour l’humanité, sans considération philanthropique,
sera vraiment nuisible”.
Une dernière question. Que deviendrait l’Europe sans européens
?
Comme les vieux Grecques et vieux Romains ont disparus, ainsi l’identité
européenne est en danger. Celui qui perd son identité
n’est plus en mesure de défendre son territoire et sa sécurité.
Après la guerre les Allemands, en particulier les jeunes ont
été obligés de haire leur identité. Ainsi
se développa la propre haine, le complexe de fautif, sa tactique
quelle utilisa au moyen âge contre les juifs. Le résultat
vous le connaissez tous.
Pour terminer encore un exemple : Déjà il y a 30 ans une
jeune fille allemande qui était “au pair” chez-nous
souhaitait monter dans un lit avec un "coloré" pour
pécher ces remords allemands.
Depuis de nombreuses années un complexe de fautif européen
est également en apparition vis à vis des peuples du tiers
monde et avec des résultats identiques. La mort des esprits des
peuples est le meilleur moyen pour les obligés à retourner
à la servitude ou l’esclavage.
Nous sommes témoins aujourd’hui d’une géante
entreprise stupide de l’histoire mondiale.
C’est ainsi que les sociétés humaines seront sous
développées. Partout on essayera de dépasser la
qualité par la quantité et les anciens peuples seront
remplacés par des masses ruminantes et indifférenciables.
L’Europe a toujours eu ses parasites, qu’ils soient riche
ou pauvre. De plus, la grande immigration des peuples qui a renforcé
ce problème. Voilà le parasitage qui est devenue un nouveau
fléau en Europe. Au 19ème siècle le thème
de Marx et Engels: “Prolétariens de tous les pays unissez-vous
pour traire la vache européenne”.
Comme autrefois nous portons une nouvelle pensée européenne
et nos espérances pour une qualité humaine. On a déjà
fait beaucoup pour l’environnement mais pour améliorer
la qualité des hommes et guérir les maladies de l’Europe,
trop peu. Nous ne devons pas résigner. Malgré toutes les
pessimistes mises en garde la réunification de l’Allemagne
a eu lieu. Toute seule, cette Europe sera dans la situation de résoudre
ses problèmes dans lesquels des nations indépendantes
ne seront plus en mesure de le faire.
Nous sommes Européens.
Comme français nous avons combattu jadis pour l’Europe.
Souvent on nous posa la question: “ Pourquoi avez-vous combattu
du côté des allemands ?” Après le tournant
de la guerre fin 1942/début 1943, il était clair que toute
l’Europe était menacée par l’armée
soviétique que les alliés aux côtés de Staline
et cette menace rendait le destin de notre continent plus dangereux
et était dépendant du combat à l’Est. Il
fût donner la possibilité aux français en été
1943 avec accord du gouvernement de l’époque de s’enrôler
comme volontaire dans cette troupe élitaire en Allemagne. La
défaite de 1940 a été pour de nombreux jeunes français
un découragement terrible, il faut se replacer à cette
époque et l’occasion de combattre à l’Est
dans cette troupe d’élite était une occasion pour
faire disparaître ce découragement. Notre amour pour la
patrie nous ordonna de coopérez avec les troupes allemandes pour
l’avenir de notre pays et la protection de l’Europe.
Autrefois ce fût un devoir, aujourd’hui notre fierté.
Auteur: Mr. H.J. Fenet
Source: Journal des anciens
combattants allemand “Der Freiwillige” No. 44 (1998) p.
22.
Traduction: JpB, le 4 Février 2009