Dès
les premiers mois de l'année 1961, alors que dans l'ombre se
prépare ce qui sera le putsch des généraux, le
président tunisien Habib Bourguiba cherche à consolider
son pouvoir contesté, tant à l'extérieur qu'à
l'intérieur de son pays.
Profitant
des difficultés que rencontre la France avec l'Algérie
et ses négociations avec le FLN qui viennent d'être interrompues,
Bourguiba renouvelle ses exigences au sujet d'une modification de la
frontière Algéro-Tunisienne.
Par cela il conteste l'option « Sahara tout algérien »,
du même coup il exige avec force la restitution de la base stratégique
de Bizerte à l'état Tunisien.
La
crise se développe à partir du 7 juillet 1961 par des
déclarations agressives et surtout les préparatifs d'un
blocus de la base par l'armée et la garde nationale tunisienne.
Au
soir du 17 juillet, la France à préparé sa riposte.
A Paris, l'État major à envisagé un plan qui vise
à renforcer la base de Bizerte par des moyens aéroportés,
le porte avion « Arromanche » appareille et va
croiser au large des cotes tunisiennes.
A
Alger, un groupement d'intervention est constitué, il est sous
les ordres du colonel Lalande, l'officier Légionnaire , héros
du PA « Isabelle » à Dien Bien Phu. Son
groupement est composé des régiments paras 2ème
et 3ème Régiment parachutistes d'infanterie de Marine,
des légionnaires du 3ème Régiment Étranger
d'infanterie, d'une section du Génie et des cavaliers du 8ème
régiment de hussards.
La flotte de transport des Nords 2501 est mise en alerte maximum et
un élément naval d'assaut est ancré dans le port
de Bougie.
Sur
la base de Bizerte, le vice amiral Aman, commandant la base, dispose
d'une force aérienne stationnée sur l'aérodrome
de Sidi Ahmed qui lui assure une supériorité aérienne
absolue, en revanche, son 8ème Régiment Inter Arme est
disséminé et réparti à la garde des postes
militaires dans un rayon de 10 km.
Sur le plan naval, 4 LCT sont prêts à dégager le
goulet barré par un câble tendu entre les rives.
Toute la base est en alerte maximum, les familles qui logent en ville
sont très inquiètes car Bourguiba à déclaré
qu'à partir du 19 juillet, la base serait isolée par des
barrages dressés sur les voies de communication.
En
conséquence, l'état major des armée décide
de riposter en aéro-transportant un régiment de parachutistes
pour renforcer la base assiégée.
La réaction des forces tunisiennes ne fait qu'aggraver la situation,
ils ouvrent le feu sur des appareils de transports lors des atterrissages.
La décision est prise d'intervenir militairement, le colonel
Lalande et son groupement, d'intervention se mettent en route.
Les
dés sont jetés, l'opération Bizerte est inéluctable,
elle va se dérouler selon 3 phases principales du 19 au 23 juillet.
1
renforcement et dégagement de la base
2 contrôle de la ville européenne et du port
3 contrôle de la Médina et conquête des défenses
côtières (Fort d'Espagne)
1
- Renforcement et dégagement de la base
C'est
au 2ème RPIMa du commandant Mollo qu'est confié le dégagement
et le renforcement de la base.
Éloigné d'Alger après le putsch, le 2ème
RPIMa tient garnison en Oranie, c'est un régiment aguerri composé
de volontaires qui a déjà sauté sur Suez sous les
ordres du légendaire colonel Chateau-Jobert dit « Conan ».
Ses compagnies se dirigent vers l'aéroport de la Sénia
où une escadrille de Nord 2501 met ses moteurs en route dés
qu'ils aperçoivent les camions des paras.
Dans les avions au roulage, les paras s'interrogent, ils ne savent rien
de l'opération en cours, des biens informés parlent d'un
saut sur la Tunisie...
Les
appareils se posent à Blida, les 2ème et 3ème compagnies
ont reçu l'ordre de constituer la 1ère vague, les paras
perçoivent les parachutes pour être largués si la
piste s'avère impraticable .
Les capitaines ont briffé les chefs de section, la zone de saut
est tenue par des amis, de plus elle est vaste, puisque c'est la piste
d'aviation de la base de Bizerte.
Vaste mais dure, il risque d'y avoir de la casse à l'atterrissage.
Vers
18h, les Nords de la 1ère vague, emportant les 2ème et
3ème Cie accompagné par le PC léger du 2ème
RPIMa, tournent au dessus de Bizerte, les paras aperçoivent des
colonnes de fumée qui montent de la piste.
- Pas question de se poser ! Conclut le commandant de l'escadrille de
transport. La piste est sous le feu ennemi depuis 15 h.
L'ordre retenti alors dans les avions
- Debout, accrochez !
18h15,
les compagnies des capitaines Jacquemin (2ème Cie) et Subregis
(3ème Cie) sautent au dessus du terrain de Sidi Ahmed.
En plein ciel, les paras sont immédiatement pris à partie
par les mitrailleuses tunisiennes qui cherchent à les atteindre
avant qu'il n'atterrissent.
Mais les hommes du 2ème RPIMa ont étés largués
au plus bas, ils n'offrent que des cibles fugitives aux tireurs tunisiens,
de plus des chasseurs de l'aéronavale « Corsair »
entrent en jeu et mitraillent sans ménagement les tunisiens.
Les 2 compagnies paras s'installent aussitôt en périphérie
de la base , assurant ainsi une sécurité rapprochée
et permettant les atterrissages.
En
fin de journée, le commandant Mollo dispose de son 2ème
RPIMa au grand complet, il prépare aussitôt l'opération
de dégagement de la base selon les ordres données par
le Vice Amiral.
Vers
2h du matin, un tir de mortier de 81 s'abat sur le terrain d'aviation
et endommage plusieurs appareils dont un Nord 2501 qui est en flammes.
Le vice amiral Aman ordonne alors le déclenchement de l'opération
« Colline » qui vise a assurer la sureté
éloignée de la base aérienne de Sidi Ahmed.
Le
commandant Mollo a installé sont PC près de celui capitaine
de vaisseau Dalle, qui commande la base, afin de coordonner au mieux
l'action de ses compagnies et de leur délivrer l'appui nécessaire
selon l'évolution des combats. Il ignore tout de la valeur et
du nombre des troupes tunisiennes qui occupent les point hauts dominant
la piste d'envol.
4h45,
les capitaines du 2ème RPIMa sont au briefing, Mollo annonce
:
- Attention, nous n'avons pas de renseignements précis sur l'ennemi,
mais nous disposons d'appuis nécessaires si les résistances
se durcissent. Alors allez y, rentrez leur dedans ! Occupez vos objectifs
et rendez compte, écoute permanente sur la fréquence du
régiment et évacuation des blessés sur la base
navale.
Les
paras se préparent à l'attaque. L'odre est donné.
Départ 6h00
6h00
La 2ème Cie du capitaine Jacquemin, marche droit devant sur carrefour
situé au pied du marabout de Sidi Zid et l'occupe, elle récupère
au passage 2 armes antichar avant de pousser à 10h00 jusqu'au
douar Djafeur, celui ci est solidement tenu par un bataillon tunisien.
15h00, les tunisiens tiennent toujours, les paras ont des tués
et des blessés, mais la 2ème Cie du lieutenant Cann du
3ème RPIMa vient d'arriver, les efforts conjugués des
2 compagnies payent et obligent l'ennemi au repli, poursuivi par les
corsairs.
La 2ème perd 3 tués et 9 blessés, ils ont tués
190 tunisiens, blessés 90 et récupérés 10
mitrailleuses, 4 mortiers et 2 canons anti char.
La
3ème Cie du 2ème RPIMa du capitaine Subregis quand à
elle s'empare de la cote 79 avec l'appui de 2 corsairs, une compagnie
tunisienne est mise en fuite, 15h00les paras sont maitres du terraion,
ils recoivent le renfot du commando du 3ème RPIMa, dans les combats
les paras ne perdent que 1 tué et et 4 blessés, les tunisiens
laissent sur le terrain 45 tués, 26 prisonniers 1 canon, 2 mitrailleuses,
45 armes diverses.
La
compagnie portée du capitaine Demetz est amalgamée avec
la 4ème compagnie du capitaine Cazals, appuyé par un détachement
léger d'observation (DLO) d'artillerie, le sous groupement est
baptisé « Orange », Demetz commande l'ensemble.
Comme les autre à 6h00 les paras débouchent au nord du
terrain ou ils sont stoppés par une compagnie tunisienne enterée.
Un hélico d'appui est touché, Demetz demande l'appui des
canons de 105, la résistance est bousculée.
12h00, le sous groupement « Orange »appuyé
par 2 corsairs s'empare des cotes 110 et 114 et s'installe sur le djebel
Hallouf, les paras perdent 1 tué et 1 blessé, les tunisiens
42 tués, 12 prisonniers 2 canons et 30 armes diverses.
Le
commandant en second du 2ème RPIMa, commandant Bonnet, reçoit
le commandement du sous groupement « Gris », composé
de la 1ère compagnie du capitaine Tartera et d'un peloton de
3 chars M24 Shaffee du 8ème RIA.
08h00, après un dur combat de 2 heures le sous groupement Gris
s'empare enfin de la cimenterie de Sebra tenue par l'ennemi, 17h00,
les tunisiens contre attaque par l'ouest avec un fort élément,
mais les paras appuyés par les chars les mettent en fuite et
les poursuivent.
Mollo donne l'ordre de se replier sur la cimenterie, il ne veut pas
disperser ses unités et risquer un encerclement.
Les paras perdent 2 tués et 6 blessés.
La
compagnie d'appui du capitaine Buisson s'embarque quant à elle
dans les LCM de la marine, les paras débarquent prés de
l'arsenal, au sud du lac de Bizerte.
Les Tunisiens sont là, les paras les délogent et délivrent
l'arsenal, puis appuyé par 2 corsair, les paras s'emparent du
barrage élevé sur la route qui conduit à la pyrotechnie.
12h00, la CA capture une section tunisienne, et recoit l'ordre de garder
l'arsenal, elle y demeurera jusqu'au 23 juillet.
Paras du
2ème RPIMa avant le saut (DR)
2 - Contrôle de la ville européenne et du
port
Dès
13h30, les actions menées par le 2ème RPIMa ont permis
de neutraliser toutes les armes qui tenaient la piste d'aviations sous
le feu ennemi.
L'aéro-transport du 3ème RPIMa du colonel Leborgne peut
alors commencer.
Les paras du 3 sont également des professionnels, c'est l'ancien
3ème RPC connu pour ses actions d'éclat sous les ordres
des colonels Bigeard et Trinquier.
15h00, tout le 3ème RPIMa est là, les compagnies reçoivent
des camions mais pas de chauffeurs... qu'à cela ne tienne, les
paras conduisent eux même les camions. Le 3ème RPIMa se
porte alors immédiatement au secours des compagnies du 2ème
RPIMa en danger.
Cette
souplesse d'emploi 2ème /3ème RPIMa va créer des
sous groupement qui vont se faire et se défaire en fonction des
missions demandées, ce qui fera gagner un temps précieux.
Comme
nous l'avons vu plus tôt, la 2ème Compagnie du 3ème
RPIMa du Lieutenant Cann s'est portée en renfort de la compagnie
Jacquemin. Une fois la mission de ce denier réalisée,
Cann regroupe ses hommes.
A la nuit, sans liaison et sans ordres, Cann décide, après
les écoutes des différentes fréquences radio, de
placer sa compagnie en embuscade sur la voix ferrée. Il a réussi
à apprendre qu'une unité tunisienne se replie vers le
sud.
1h00, la compagnie tunisienne en fuite tombe en plein sur l'embuscade
de Cann, ils y perdent une vingtaine d'hommes avant de fuir de nouveau
vers le Nord.
Cann décide de maintenir ses hommes sur place toute la nuit,
pour apprendre au matin que son initiative a permis de réaliser
la couverture sud de l'opération.
21
juillet, sans attendre l'arrivée par avion des légionnaires
du 3ème REI, devant normalement relever les unités paras
qui assurent toujours la couverture de la base, Aman décide de
passer à la 2ème phase du plan : contrôler la ville
européenne et le port.
C'est le colonel Lalande qui se chargera de l'opération, le légionnaire
monte son affaire ainsi
Conquérir
une base départ à la lisière ouest de la ville
européenne. Aprés avoir enfoncé la ligne défense
et neutralisé les points forts, nettoyer la ville jusqu'au port
et s'assurer la maitrise des 2 rives du goulet.
Ces 2 dernières actions seront couvertes au nord par un groupement
qui devra s'emparer des casernes, de la batterie du Koudia et de Fort
d'Espagne.
Dans le cadre de ce plan, Lalande réparti les missions entre
ses 2 régiments de paras.
Le
lieutenant colonel Leborge du 3ème RPIMa avec un groupement « Indigo »
conduira l'action principale en 2 temps :
1er temps, avec les compagnies paras du 2ème et du 3ème
RPIMa qui ne sont pas engagée dans la couverture, conquérir
la base de départ.
Pour cela, le sous groupement « indigo1 » composé
des 1ère compagnie du 2ème RPIMa et des 3ème, 5ème
compagnie portée du 3ème RPIMa recherchera le contact
à la lisière ouest de la ville.
Le sous groupement « indigo 2 » formé de
la 4ème Cie du 2ème RPIMa d'un peloton de cars M24 et
de 2 sections du 8ème RIA agira sur ordres au sud du goulet.
2ème temps, après avoir récupéré
ses 2ème et 4ème Cie, Leborgne devra enfoncer la ligne
de résistance et se lancera dans le contrôle de la ville
et du port.
Le
commandant Mollo, formera un groupement « Amarante »
et devra, dès sa relève par le 3ème REI, assurer
la couverture nord de l'effort principal fourni par « Indigo ».
Il marchera sur Fort d'Espagne ou il recevra le renfort du commando
du 3ème RPIMa.
En réserve et en appui de l'ensemble de la manœuvre, la
compagnie du capitaine Gozé du 3ème RPIMa renforcée
de mortiers et de canons sans recul du 8ème RIA.
L'emploi
de ses armes lourdes s'avère assez peu probable, les ordres de
Paris sont très clair, pas de casse inutile parmi la population
civile.
C'est
le 21 juillet, dans l'après midi que le colonel Lalande déclenche
la phase n°2 de l'opération.
Les compagnies débouchent sans préparation d'artillerie,
en raison des ordres de Paris.
10h30, le commandant Bonnet, patron du sous groupement « Indigo
1 », lance sa 5ème Cie, le commando et la Cie portée
vers le nord et lance 2 Cie vers l'hôpital.
Dès les 1ers mouvements les paras se font « allumer »
de partout par les tunisiens embusqués. 14H, le contact est établi
partout, et il est clair que l'on ne pourra pas enfoncer la ligne de
résistance sans appui d'armes lourdes ni le renfort des Cie protégeant
la base.
Heureusement, l'arrivée des légionnaires du 3ème
REI est plus rapide que prévue, Leborgne récupère
alors la 2ème Cie de Cann et la 4ème du capitaine Volquemane
qu'il envoie aussitôt sur les casernes pour Cann et à l'entrée
de la ville pour la 4ème.
La
compagnie Cann, progresse en livrant des combats de rues, les paras
ont vite repérés un mur d'enceinte aisément franchissable
et non gardé, ils le franchissent aussitôt, s'infiltrent
dans le bâtiment. Lorsque les tunisiens se rendent compte de ce
mouvement, il est trop tard, Pris entre 2 feux ils décrochent,
laissant aux mains des paras de Cann un important butin.
Dans la foulée, les paras investissent les casernes Jappy et
Lambert, l'ennemi est en fuite.
Le verrou principal a sauté, la marche vers la ville et le port
est désormais possible.
Mollo
de son coté a suivi les combats à la radio, il met en
marche son groupement « Amarante » vers le Nord
comme convenu.
C'est
dans un nouveau combat de rues, dans la progression de la 3ème
du lieutenant Pissard, de la 1ere du capitaine Heulard et de la 4 de
Volquemane que tombent plusieurs paras.
Pourtant ils avançent vers les installations portuaires, la 3
et la 1 accrochent et débordent tandis que la 4 nettoie les ilots
de résistance dépassés par les Cies de tête.
L'appui des chars aux tirs précis permet d'éviter la destruction
d'immeubles.
19h30, l'affaire est presque réglée, seule la garde nationale
tunisienne s'est réfugiée dans l'école, elle est
encerclé et sera contrainte à la reddition le lendemain
matin.
Plus de 100 prisonniers sont aux mains des paras.
Au
Sud du goulet, la 4ème Cie du 2ème RPIMa, capitaine Cazal,
doit livrer de violents combats contre des éléments tunisiens
enterrés, mais avec l'appui des LCT, sa compagnie fait sauter
toutes les résistances et atteint ses objectifs vers 20h.
Au
Nord, le groupement « Amarante » de Mollo s'est
heurté 2 fois à l'adversaire et a dut faire appel aux
chars et à l'appui des « corsairs » pour
se dégager. L'habitat était heureusement rare dans cette
partie et a permis l'intervention des chars et de l'aéronavale.
A 19h, « Amarante » établi sa liaison avec
le commando du 3ème RPIMa qui passe sous les ordres de Mollo.
A
la tombée de la nuit, tout les objectifs du groupement Indigo
de Leborgne sont atteints. Il reste maintenant à contrôler
la Médina et à conquérir le Fort D'Espagne et les
casernes Nord.
Aprés
les combats (DR)
3 - Contrôle de la Médina et conquête
des défenses côtières (Fort d'Espagne)
Le
22 juillet, 6h00, le groupement « Amarante » comprenant
les 2ème, 3ème Cie et la Cie portée du 2ème
RPIMa ainsi que le commando du lieutenant Bouquet du 3ème RPIMa
progresse vers ses objectifs.
Le
8ème Hussard arrive à son tour équipé d'auto
mitrailleuses
La
2 et la 3 doivent attaquer le fort d'Espagne, le commando la caserne
Philibert, la CP de Demetsz, la caserne Maurand.
La
2 accroche au carrefour du Koudia, elle est prise à partie par
une batterie d'artillerie, mais le 8ème Hussard arrive, avec
l'appui des AM les paras bousculent la résistance et poursuivent
vers le Fort.
En traversant l'espace entre les 2 bâtiments, la Cie est clouée
au sol par le tir de plusieurs armes automatiques placée à
l'entrée du Fort d'Espagne.
Les AM du 8ème Hussard sont trop faiblement armées et
blindées pour affronter ce point de résistance.
Le capitaine Jacquemin a capturé la veille un petit obusier de
57, il le fait placer face au fort et en quelques coups bien ajusté
détruit les pièces qui assuraient la défense.
Les 2 compagnies du 2ème RPIMa se lancent alors à l'assaut,
les tunisiens sont submergés et se rendent rapidement.
Pendant
ce temps, le commando du 3ème RPIMa et la CP se sont assez facilement
emparés de leurs objectifs. Ils décident alors de se diriger
vers la Médina.
Ils y sont accueillis par des tirs nourris d'armes automatiques installés
sur les toits et les terrasse de la Médina, plusieurs paras sont
touchés.
Le capitaine Demetz fait alors installer 2 FM sur le toit d'un immeuble
qui domine la Médina. Profitant de cet appui, les paras s'élancent
à la réduction des nids de résistance installés
ça et là.
Ces
combats sporadiques vont se poursuivre jusqu'à 23 h et seront
stoppés sur ordre par un cessez le feu qui doit prendre effet
à 00h00.
La
base de Bizerte est dégagée, les combats ont duré
4 jours et 4 nuits, le bilan est impressionnant.
Les tunisiens ont perdus 720 tués et 656 blessés, un armement
important est tombé aux mains des troupes de Lalande dont 9 canons
de 105, 10 de 90 anti aérien, 15 canons sans recul, 20 mortiers,
77 mitrailleuses et FM, 16 armes antichars d'infanterie 1153 armes diverses.
La Marine n'est pas en reste, les marins capturent au port 1 escorteur
et 2 vedettes rapides avec leur équipage.
Dans
cette opération les paras perdent 19 tués et 93 blessés.
Sources : la saga
des paras, général Gaget.