Les Guerres d'Israël

La création de l'Etat d'Israël


Ben Gourion

Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies votait une résolution autorisant le partage de la Palestine afin d'y établir un Etat juif.
Le 14 mai 1948, Israël proclamait son indépendance.
Les Juifs avaient ainsi un Etat indépendant en Palestine.
Dès le lendemain de la proclamation d'indépendance, les armées de l'Egypte, du Liban, de la Syrie, de l'Irak et de la Transjordanie (Jordanie ) envahirent le nouvel Etat d'Israël. Cette coalition des armées arabes furent repoussées par les troupes israéliennes.
Celles -ci occupèrent les villes de Nazareth et de la Galilée occidentale, attribuées initialement aux Arabes lors du partage de l'ONU, puis du nord du désert du Néguev. Durant l'année 1949, des accords d'armistice sont signés.
Ces hostilités provoquèrent le départ de plus de 700 000 Arabes qui se réfugièrent en Syrie, au Liban et en Transjordanie.
Ces réfugiés constituèrent rapidement des groupes armés de diverses obédiences.
En 1952, fut signé un accord entre l'Allemagne de l'Ouest et l'Etat israëlien.
Cet accord portait sur les réparations dues à l'Etat d'Israël et aux victimes du nazisme.
En vertu de cet accord, 60 milliards de marks furent versés à Israël jusqu'en 1982.


La crise de Suez


Shimon Peres

A la suite de la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser, le gouvernement d'Israël estima qu'Israël était menacé (menace sur la circulation maritime dans le golfe d'Aqaba et blocage du port israélien d'Eilat, sur la mer Rouge ).
Israël décida d'attaquer l'Egypte le 29 octobre 1956.
Les troupes israéliennes (Tsahal ), sous le commandement de Moshé Dayan, investirent la péninsule du Sinaï, et parviennent au canal de Suez.
Paris et Londres envoyèrent alors un ultimatum à Tel-Aviv et au Caire le 30 octobre 1956 dans lequel ils exigèrent le retrait des troupes israëliennes et Egytiennes.
Le refus de l'Egypte provoqua l'envoi début novembre 1956, d'un corps expéditionnaire franco-anglais à Suez, Port-Saïd et Port-Fouad.
Ce succès militaire provoqua bientôt une crise diplomatique majeure.
Les protestations de Moscou et de Washington entraînêrent le retrait du corps expéditionnaire et son remplacement par une force de l'ONU.
L'Egypte perdit la péninsule du Sinaï occupée par une force de l'ONU mais Nasser parvient à retourner la situation diplomatique en sa faveur en se présentant comme la victime de l'impérialisme franco-anglais.


La guerre des six jours

Le "mur des Lamentations"

Les casques bleus de l'ONU, installés le long du canal de Suez à l'issue de la crise de Suez, se retirèrent de leur zone d'occupation en mai 1967 sur l'ultimatum de Nasser, nouvel allié de l'U.R.S.S.
Les troupes égyptiennes réoccupèrent alors le port de Charm-al-Chaykh, ce qui déclencha une intervention militaire israélienne contre tous ses voisins, entre le 5 et le 9 juin 1967. Les armées égyptiennes, syriennes et jordaniennes furent mises en déroute.
Tsahal reprit le Sinaï et s'empara de la bande de Gaza, du plateau du Golan, de la Cisjordanie et de la vieille ville de Jérusalem (réussissant ainsi à reprendre le "Mur des lamentations").
L'ONU imposa le10 juin 1967 un cessez-le-feu.
En novembre 1967, le Conseil de sécurité de l'ONU adopta la résolution 242, qui prévoyait la fin de l'état de guerre et surtout le retrait des troupes israéliennes des territoires qu'elles occupaient.
Cette résolution proclama également l'intégrité d'Israël et celle des Etats arabes dans les frontières dessinées lors de la création de l'Etat hebreu en 1948, la libre circulation des navires sur le canal de Suez et le règlement du problème palestinien.
Le gouvernement israélien refusa cette résolution, et conserva ses territoires nouvellement conquis, posant comme condition préalable la signature d'un accord de paix avec ses voisins arabes.


La guerre du Kippour


Anouar el- Sadate

Aucune solution de paix n'ayant été trouvée entre Israël et les pays arabes, les fedayin, (partisans palestiniens) avec à leur tête leur leader charismatique, Yasser Arafat , intensifièrent les actions de guérilla aux frontières de l'Etat hébreu, et se lancèrent dans une suite ininterrompue d'actions terroristes contre Israël (fusillade de l'aéroport de Lod et massacre des athlètes israéliens lors des jeux Olympiques de Munich en 1972).
Le 6 octobre 1973, pendant la fête juive de Yom Kippour, l'Egypte et la Syrie attaquèrent par surprise Israël, dont l'armée subit tout d'abord de graves défaites avant de lancer une contre-offensive victorieuse (après avoir obtenu des renseignements primordiaux de la part des américains) contre l'Egypte, du 11 au 15 octobre 1973.
Une résolution américano-soviétique de cessez-le-feu est alors adoptée dans l'urgence par l'ONU, le 22 octobre, et acceptée immédiatement par Israël et l'Egypte, puis, le 24, par la Syrie. En 1974 et 1975, l'Egypte et Israël signent des accords de désengagement au Sinaï, prélude au traité de paix de 1979 (signé par Golda Meir et Anouar el-saddate) qui mettait fin à plus de 30 années de belligérance entre les deux pays.
Il faudra attendre 1994 pour qu'un traité de paix soit signé avec la Jordanie, les rapports entre Israël et la Syrie, le Liban et l'Irak n'ayant encore reçu aucune définition stable.


L'épreuve de force continue

Yitzak Rabin

A la suite de la guerre de Kippour en 1973, les pays arabes imposèrent un embargo pétrolier.
Le "poids" économique de ces pays atteignit un niveau sans précédent.
Un grand nombre de pays occidentaux prirent alors conscience que la défense de leurs intérêts économiques et le soutien inconditionnel à Israël devenaient de plus en plus difficilement compatibles.
La Diaspora et les organisations juives mirent tout en oeuvre pour dissuader ces pays de mettre un terme à leur soutien à Israël.
L'alliance des représentants des pays arabes, communistes et du tiers-monde, réussissait à faire voter quasi systématiquement des résolutions anti-israéliennes ou antisionistes lors des réunions de l'ONU.
Les représailles de l'armée israélienne en réponse aux attaques de l'OLP. furent invariablement condamnées par l'ONU.
Les années 1970 et les années 1980 furent marqués par une recrudescence d'attentats à la bombe et d'autres agressions antisémites se produisirent dans de nombreux pays.
Le terrorisme devint un problème encore plus épineux au début des années 1990, pendant les premiers jours des négociations entre Israël et l'OLP.
Des deux côtés, certains extrémistes, bien que leurs motivations fussent opposées, tentèrent d'empêcher par la violence la signature d'un accord de paix.
Bien qu'un traité de paix avec l'Egypte eût été signé le 26 mars 1979, les préludes de la paix avec les autres voisins d'Israël ne commencèrent que le 14 septembre 1993.
Au cours d'une cérémonie, sur la pelouse de la Maison Blanche à Washington, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat échangèrent une poignée de main, ouvrant ainsi officiellement les relations diplomatiques entre Israël et l'Organisation pour la Libération de la Palestine.
Cet événement rendait acceptable par les chefs des pays arabes la signature de traités de paix avec Israël.

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