Le
6 avril 1994, l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana
(appartenant à l'ethnie Hutu) fut abattu par un missile à
son atterrissage, mettant le feux aux poudres d'un conflit qui sera
sanglant.
Dans l'heure qui suivit, les Forces Armées Rwandaises, érigèrent
des barrages dans la capitale, afin de limiter les mouvements des opposants
au régime.
Dès le lendemain, munis de listes, les hommes de la garde présidentielle
furent les premiers à lancer la traque sanglante. L'élite
modérée du pays et ceux qui ressemblaient de près
ou de loin à un Tutsi, l'ethnie minoritaire, furent ciblés.
Des familles entières furent massacrées.
En plus des ministres du gouvernement, le premier ministre Agathe Uwilingiyimana,
les membres de l'opposition parlementaire furent massacrés par
les Forces Armées Rwandaises.
En riposte à ces meurtres, le Front Patriotique du Rwanda déclencha
une révolte contre les forces au pouvoir.
Les dirigeants restant, ainsi que les dirigeants des Forces Armées
Rwandaises, composés de Hutus, décidèrent de faire
une épuration ethnique et de se débarrasser de tous les
opposants au régime, en premier lieu, les Tutsis et les Hutus
modérés.
Les Européens partis, personne ne protèga la minorité
Tutsi.
Ce départ, provoqua une épouvantable chasse à l'homme,
partout des cadavres, le crâne éclaté à coups
de machettes, gisaient dans les rues.
Le 17 mai, voyant l'urgence de la situation, l'ONU autorisa le déploiement
au Rwanda de 5 500 casques bleus devant intervenir sans utiliser la
force.
Le 23 juin, l'ONU autorisa la mission "Turquoise".
Cette opération, composée de casques bleus français
arrivant du Zaïre fut organisée dans le but de protéger
les civils et de porter assistance pour la distribution d'une aide alimentaire.
Le 4 juin, le Front Patriotique Rwandais marcha dans Kigali, forçant
l'armée rwandaise à refluer en direction du Zaïre.
Dans les jours qui suivirent, les Hutus s'exilèrent vers Goma
au Zaïre, où ils furent accueillis dans des camps.
Le 14 juillet, le Front Patriotique du Rwanda gagna la guerre et, dès
le lendemain, les Etats-Unis ne reconnurent plus l'ancien gouvernement
rwandais.
Le 17, les soldats du Front Patriotique du Rwanda s'emparèrent
de Gisenyi, la dernière ville encore aux mains des Forces Armées
Rwandaises, marquant ainsi la fin d'un génocide qui causa la
mort d'un million de personnes.
Dans la même journée, le pasteur Bizimungu était
nommé président de la république du Rwanda, où
un gouvernement d'union nationale fut formé, composé de
Tutsis et de Hutus. Pendant ce temps, la vie des réfugiés
Hutus au Zaïre se fit plus dure, le choléra s'y déclarant.
Vers la fin juillet, l'ONU forma une commission d'enquête dans
le but de retrouver les responsables du génocide, puis, des militaires
américains arrivèrent à Kigali pour venir en aide
au nouveau gouvernement.