La guerre italo-turque


Victor-Emmanuel

 

Le 28 novembre 1911, prétextant des provocations de la part des Turcs, l'Italie - qui voulait s'établir en Tripolitaine - envoya un ultimatum à la Turquie et, sans attendre la réponse, commença les hostilités le 29 novembre.
En février 1912, l'Italie bombarda Beyrouth (qui faisait alors partie de l'empire Ottoman) et occupa Rhodes et le Dodécanèse. En représailles, la Turquie expulsa 70 000 Italiens de ses territoires.
En Juillet 1912, les deux pays entamèrent des négociations qui s'achevèrent en octobre 1912 avec le traité d'Ouchy-Lausanne. Avec ce traité, la Turquie abandonnait la Tripolitaine.
En octobre 1912 éclatait la première guerre balkanique : le Monténégro, la Bulgarie, la Serbie et la Grèce déclaraient à leur tour la guerre à la Turquie. En novembre se déroula la bataille de Monastir qui opposa les Serbes aux Turcs. 20 000 Turcs y furent tués.

Le même mois, l'armée grecque faisait son entrée à Salonique et, en mars 1913, prenait Janina, faisant 30 000 Turcs prisonniers tandis que les Bulgares et les Serbes prenaient Andrinople capturant 60 000 Turcs.
Avec le traité de Londres, signé en mai 1913, la Turquie abandonnait ses possessions européennes, sauf les presqu'îles de Chatalja et de Gallipoli.
En juin et Juillet 1913 éclata la deuxième guerre balkanique qui opposa la Bulgarie à Serbie.
La Turquie profita de ce conflit pour réoccuper la Thrace orientale et Andrinople. Cette victoire d'estime ne compensait pas ses défaites successives. Débutait alors le déclin irrémédiable de l'empire Ottoman qui trouva sa conclusion avec le traité de Sèvres que les Turcs signèrent le 10 août 1920.
L'empire Ottoman était démembré : la nouvelle Turquie se limitait à la péninsule d'Anatolie. La Turquie trouva son sauveur en le personne de Mustafa Kemal Atatürk. Celui-ci s'imposa, dès mai 1919, à la tête du mouvement nationaliste qui refusa de se plier aux exigences de l'Entente. Fondateur, en septembre 1919, d'un gouvernement national opposé à celui du sultan, il organisa des élections, qui virent le triomphe de son parti à l'Assemblée d'Ankara. En août, il refusa les conditions du traité de Sèvres imposé à la Turquie ottomane par les Alliés. Il déclencha alors une offensive contre les Grecs d'Asie Mineure, qui furent battus par Ismet Pacha en mars 1921.
Après la bataille de Dumlupinar en septembre 1922, Mustafa Kemal parvint à s'emparer de Smyrne, dont la population grecque s'enfuit en masse. Mustafa Kemal Atatürk obtint des Alliés l'abrogation du traité de Sèvres et signa avec la Grèce le traité de Lausanne en juillet 1923, qui permit d'aboutir à un accord d'échange de populations entre Turcs de Grèce et Grecs d'Asie Mineure. La nouvelle Turquie était née.

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