L'Angola
vit naître des mouvements nationalistes au début du siècle,
très vite étouffés.
Ils ne vont réellement prendre de l'ampleur qu'en 1955 lorsque
le gouvernement portugais voulut intégrer l'Angola comme "province
portugaise d'outre-mer".
La rébellion s'oragnisa avec la création du Mouvement
populaire de libération de l'Angola (MPLA) en décembre
1956 par Agostinho Neto. Cette rébellion aboutit, en janvier
1961, au soulèvement de Luanda, qui contraint les Portugais à
envoyer 60 000 hommes sur le territoire.
En 1962 fut créé le Front national de libération
de l'Angola (FNLA) par Holden Roberto. En 1966, Jonas Savimbi crée
l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA),
mouvement dissident du FNLA.
A la suite de la révolution des œillets intervenue au Portugal
en avril 1974, Lisbonne tenta de mettre sur pied un gouvernement angolais
englobant les trois partis majoritaires (MPLA, FNLA, UNITA).
L'Angola obtint son indépendance en novembre 1975 mais les trois
partis s'opposèrent violemment. Le MPLA prit le contrôle
de Luanda en juillet 1975, tandis que le FNLA occupa le nord du pays.
Le MPLA, soutenu par l'U.R.S.S. et Cuba, finit par triompher et Agostinho
Neto devient le premier président angolais. Le FNLA et l'UNITA
formèrent aussitôt un gouvernement d'opposition.
Grâce à l'aide de l'armée cubaine, Neto parvient
à l'emporter, en février 1976. Le FNLA disparu, seul subsistait
l'UNITA, qui trouva de l'aide auprès de l'Afrique du Sud et des
Etats-Unis. Reconnu internationalement, le régime d'Agostinho
Neto tenta de réorganiser le pays en s'inspirant du modèle
soviétique et en s'appuyant sur les importantes ressources économiques
du pays (pétrole, diamants... ).
Mais toutes les ressources du pays étaient destinées à
l'armée qui luttait pour combattre la guérilla menée
par l'UNITA dans le sud du pays. L'Angola connu un grave marasme économique
dû au départ des Portugais, qui représentaient la
majorité des cadres et des chefs d'entreprise.
La lutte armée continua jusqu'aux années 1990 sans qu'une
solution politique aboutisse. L'accord signé à New York,
en décembre 1988, entre l'Afrique du Sud, l'Angola et Cuba prévoyait
le départ des troupes cubaines, l'indépendance de la Namibie
et la fermeture des bases militaires de l'African National Congress
(ANC) en Angola. En mai 1991, le président Dos Santos et le chef
de l'UNITA signent des accords de paix à Estoril comprenant un
calendrier de cessez-le-feu, la réduction des forces armées
et la tenue d'élections pluralistes en septembre 1992.
Ces élections, gagnées par le MPLA, furent contestées
par l'UNITA et la lutte armée reprit. En 1994, le président
Dos Santos et Jonas Savimbi signèrent un nouvel accord de paix
(accords de Lusaka), censé mettre un terme à une guerre
civile qui fit plus de 500 000 morts. Ces accords prévoyaient
une participation de l'UNITA au pouvoir et à l'administration
du pays, à la condition d'une démilitarisation préalable.
Le 28 février 1998, l'UNITA proclama sa démilitarisation
totale et obtint, peu après, sa reconnaissance officielle. Cependant,
face à la reprise des combats, le Conseil de sécurité
de l'ONU décida de nouvelles sanctions contre les rebelles angolais,
incluant en particulier la mise en place d'un embargo sur leurs ventes
de diamants.
En 1999, la détérioration de la situation obligea le Conseil
de sécurité des Nations unies à ordonner le retrait
des forces de l'ONU présentent en Angola à l'expiration
de son mandat, le 26 février. Alors que les combats reprenaient,
le président Dos Santos annonca qu'il cumulerait dorénavant
les pouvoirs de chef de l'Etat, de chef du gouvernement et de commandant
en chef des forces armées. Le 22 février 2002, Jonas Savimbi
fut abattu dans une embuscade de l'armée au Sud-Est de l'Angola.
Le 26 février, le président angolais Jose Eduardo Dos
Santos s'entretint avec George W. Bush, en compagnie des présidents
du Mozambique et du Malawi, au sujet de la sécurité de
la région. Même si l'Angola peut mettre un terme à
une guerre civile de 27 ans sans qu'il y ait encore de combats importants,
il va être confronté à des problèmes majeurs.
Son économie est complètement dévastée et
il lui faut l'approbation du FMI pour emprunter les fonds dont il a
besoin pour entamer sa reconstruction.