En
1979, les Sandinistes dirigés par Daniel Ortéga mirent
fin à la dictature de la famille Somoza au pouvoir depuis 1936.
Le pouvoir sandiniste, à tendance marxiste, se rapprocha de Cuba
et de I'U.R.S.S.
Les Etats-Unis réagirent en réduisant leurs achats et
en freinant l'exportation de produits et de pièces détachées
indispensables pour l'économie du Nicaragua. Les Etats-Unis soutinrent
financièrement et fournirent également des armes aux 15
000 guérilleros de la "Contra" qui regroupait d'anciens
somozistes et des libéraux.
Contraint de mener une guerre qui absorbait 40% de son budget et entraînait
une militarisation du régime, victime de ses propres erreurs
et du boycott américain, le gouvernement de Daniel Ortega était
confronté à d'énormes difficultés économiques
qui accélèrait le désenchantement de la population.
L’arrivée au pouvoir de Gorbatchev et l’application
de sa politique de détente avec les Etats-Unis obligèrent
les diverses factions à s’entendre. Les élections
de février 1990 et la victoire de madame Chamorro, reconnue par
les Sandinistes, favorisèrent l'arrivée de la démocratie
et le rétablissement de la paix dans un Nicaragua ruiné.