Durant
les années 80, une guerre civile ensanglanta le Salvador, petit
Etat d'Amérique centrale comptant 5 300 000 habitants.
Les riches propriétaires terriens (qui contrôlaient les
plantations de café et de canne à sucre), soutenus par
les militaires, s'opposaient à la mise en place de réformes
sociales qui menaçaient leur statut de privilégiés.
Les "escadrons de la mort", à la solde des puissants
propriétaires, éliminaient les opposants politiques. Une
junte militaire prit le pouvoir en 1979 et José Napoleón
Duarte fut désigné à la présidence.
En 1980, des extrémistes de droite assassinèrent l'archevêque
Oscar Romero, qui dénonçait la corruption du pouvoir.
Les guérilleros de gauche répondirent par des opérations
de représailles à la terreur exercée par la droite.
Elu en 1984, après le court mandat d'Alvaro Magaña (président
de 1982 à 1984), Duarte ne parvint pas à mettre fin à
la guerre civile qui déchirait le pays.
En 10 ans, cette guerre civile fit plus de 70 000 morts, en majorité
des civils, plus de 100 000 blessés et 1 000 000 de réfugiés.
Il fallut attendre 1989, avec l’arrivée au pouvoir d’Alfredo
Critiani, pour que les guérilleros acceptent de suspendre la
guérilla afin de trouver un terrain d’entente politique.
En 1992, ils signèrent la paix de Chapultepec.