Le
11 décembre 1994, après des bombardements massifs, l'armée
russe lançait une opération visant à réduire
la résistance des indépendantistes tchétchènes.
Un an plus tard, après des dizaines de milliers de morts, la
guerre durait toujours.
Les blindés russes, étaient péniblement parvenus
à entrer dans la capitale, Grozny, réduite en ruines par
des bombardements. En 1996, devant l'échec militaire et l'approche
des élections en Russie, Boris Eltsine fut contraint d'envisager
une solution politique négociée.
Les négociations ammenèrent la signature d'un premier
cessez-le-feu avec le nouveau chef des indépendantistes, Maskhadov
. (Doudaïev ayant été tué quelques mois plus
tôt par un missile russe).
Boris Eltsine signait un décret de retrait partiel des troupes
russes de Tchétchènie. Mais, au lendemain de la réélection
de Boris Eltsine, les opérations militaires reprirent.
Toutefois, les combattants tchétchènes infligèrent
à l'armée russe une nouvelle défaite.
Boris Eltsine autorisa alors le général Lebed à
entamer des négociations avec les indépendantistes, et
à signer avec eux un accord sur un règlement politique
du conflit définissant un nouveau statut de la Tchétchénie
"en tant que partie intégrante de la Fédération
de Russie".
Un accord de paix était signé le 31 août 1996.
A cette date le nombre des victimes s'élevait à environ
80 000 personnes, la plupart civiles.
En janvier 1997, Aslan Maskhadov, qui avait dirigé la guerre
contre les Russes, était élu démocratiquement.
Cette élection fut suivie, le 12 mai, de la signature d'un accord
de paix avec la Russie.
Après la démission de son gouvernement, en janvier 1998,
le président Aslan Maskhadov chargea Chamil Bassaïev de
former le nouveau cabinet.
Auteur d'une prise d'otages russes, en 1995, ce dernier dut faire face
à l'hostilité de Moscou.
Malgré les efforts consentis, le processus de paix reste extrêmement
fragile et est régulièrement menacé par des prises
d'otages ou des attentats.