Un
mouvement de résistance oublié contre Hitler.
Avant-propos
On
nous apprend que c’est grâce au peuple Allemand que les
nazis ont pu prendre le pouvoir et que de ce fait, ces derniers sont
responsables de leurs choix et des terribles conséquences de
la Seconde Guerre mondiale.
L'Histoire
nous est présentée de telle façon que l’on
pourrait croire en effet que ces derniers ne firent pas grand chose
pour s’opposer à la dictature d’Adolf Hitler, car
on ne relate que très peu la résistance qui fut engagée
contre le régime nazi et ce dès les années 1930.
A
partir de 1930, les nazis créèrent la Hitler Jugend qui
rallia de façon obligatoire par la suite, tout ce que l’Allemagne
pouvait compter comme jeunes garçons ou filles de 14 à
18 ans aptes à l’intégrer et ils furent strictement
séparés selon le sexe, la « Hitler-Jugen »
pour les garçons et les « Bund Deutscher Mädel »
pour les filles.
Il
y eu pourtant différentes mouvances et organisations d’opposition
et de résistance au sein de l’Allemagne et par la suite
dans les pays annexés. Ils
étaient communistes, intellectuels, étudiants, travailleurs,
anarchistes, syndicalistes ou militaires, religieux, ou simplement des
hommes et des femmes sans aucune appartenance qui refusaient le dictat
nazi et parmi eux il y a eu aussi la jeunesse qui fit front, tels les
« Edelweiss Piraten » ou « la Rose Blanche »,
la « Leipzig Meuten », le « Steinbrueck Groupe
»…
Pour
leur résistance au régime nazi, ils ont été
physiquement éliminés par milliers, par pendaison, décapitation,
torture, fusillade, par famine et maladie dans les camps de concentration
ou obligé à l'exil volontaire pour les plus chanceux.
La naissance d’une
résistance de la jeunesse au régime nazi
Parmi
tous ces groupuscules de résistance, de jeunes allemands de tous
les horizons sociaux mais surtout du milieu ouvrier et d’une moyenne
d’âge allant de 14 à 18 voire plus, plutôt
réfractaire à l’idéologie nazie, à
son système et à son pouvoir grandissant ont trouvé
le moyen d’éviter l’incorporation dans la H.J, ou
s’en sont échappés et sont passés dans une
clandestinité sommaire, propre à la résistance…ils
se constituèrent en groupe sous l’appellation d’«
Edelweißpiraten », ou « les pirates de l’Edelweiss
».
Au
départ, leurs activités étaient inoffensives. Ils
se rassemblaient au coin des rues, pendaient des pancartes subversives
ou écrivaient sur les murs des slogans sur l’Etat nazi,
créant ainsi leur propre espace social à la façon
des adolescents et pour répondre à l’ennui que leur
procuraient les adultes qui les entouraient, plutôt prompt a lever
le bras…
Le
week-end, ils se retrouvaient très souvent à la campagne,
et organisaient des randonnées, des séjours en camping,
entre garçons et filles, jouant de la musique, accompagnés
de chants corrosifs sur la politique nazie, animés d’une
soif de liberté et de s’exprimer qui donnait une autre
dimension de la vie à ces jeunes que celle prévue pour
la Hitler Jugend et bien que majoritairement masculin, il y eu aussi
des filles…une opportunité d’expérience pour
ces jeunes, défiant ainsi les interdictions et les regards indiscrets
du régime totalitaire.
Ils
sillonnèrent l’Allemagne et rencontrèrent d’autres
groupes de jeunes « réfractaires ». On peut dire
que c’était très courageux si l’on tient compte
des possibilités de contrôle qui sévissaient et
surtout quand voyager sans papier était une action totalement
illégale et irresponsable pour une époque ou ils étaient
sensés être sous le contrôle du Parti…et que
« s’amuser » en dehors de la HJ , était presque
un acte criminel.
Les
bandes ou groupes portaient différents noms.
A Essen, on les appelait les « Farhtenstenze (Travelling Dudes)
», à Oberhausen et à Düsseldorf, les «
Pirates Kittelbach », à Cologne, c’était les
« Navajos ». Mais tous se considéraient comme des
« Edelweißpiraten» (ainsi nomméS d'après
un edelweiss que beaucoup portaient en badge). Ils avaient leur propre
système de reconnaissance, et si leurs vêtements variaient
de ville en ville, de même que leurs badges, ils avaient un certain
style vestimentaire reconnaissable (le Jungschaftsjacke), en opposition
à ce qu'ils considéraient comme la nature paramilitaire
de la jeunesse hitlérienne ; ont peut considérer cela
comme un mélange de Hippie-Beatnik actuel.
Au
début, les jeunesses hitlériennes mirent en place des
escadrons de police propre pour mater les jeunes EP.
Ces patrouilles étaient composées de membres des HJ à
peine plus âgés que ceux qu'ils devaient remettre «
dans le droit chemin ».
Cette terreur des nazis, en particulier de la Gestapo, donna lieux à
de durs affrontements contre les patrouilles d’HJ Streifendienst,
et au lieu de disparaitre dans la nature, bien souvent, les Edelweiss
Piraten se battaient.
Un de leurs slogans était « en guerre éternelle
contre la jeunesse hitlérienne ».
Les
rapports adressés aux officiers de la Gestapo suggèrent
que le plus souvent, les Edelweiss Piraten gagnèrent ces combats
:
"Je demande donc que la police s’occupe de cette racaille
et que le problème soit traité une fois pour toute. Que
les Jeunesses Hitlériennes prennent dorénavant leur destin
en mains quand elles sortent dans la rue." Cette tension a
été exacerbée une fois que la guerre a commencé…
Si
les autorités nazies réagirent assez mollement avant l’entrée
en guerre car paradoxalement, les nazis avaient besoin de travailleurs
dans les usines d'armement et de soldats pour leur guerre, ils ne pouvaient
recourir à l'extermination physique des milliers de jeunes Allemands.
En outre, il est juste de dire que les nazis étaient confus quant
à ce qu'il fallait faire avec ces rebelles. Le régime
pensait qu’ils auraient dû être reconnaissant pour
ce qu’ils leurs avaient donnés… en partie parce qu'ils
étaient considérés avec mépris pour leur
« origine prolétarienne ».
Peu disposé à en exécuter des milliers et incapable
de comprendre ce qui se passait, ils furent tout aussi incapable de
les contenir. Il y eu des représailles. Celles-ci allèrent
d’avertissements individuels, aux rafles et à la détention
temporaire, emprisonnement d’un week-end, ou l'école de
réforme, voire le camp de travail.
«
Edelweißpiraten »
La période
de la guerre
Accusés
d'être des fainéants au travail, et dans la vie, des parasites
sociaux, les activités des « Pirates Edelweiss »
s'enhardirent au fur et à mesure des années et surtout
dès que la guerre commença.
Ils ont plus souvent engagés les combats contre leurs ennemis
de la H.J et sont passés à de petits actes de sabotage,
jusque dans les industries.
Ils ont pris quartier dans des maisons abandonnées, bombardées,
des squats d’avant l’heure et vivaient de vols dans les
magasins, de wagon de fret, afin de pouvoir se nourrir, voire de biens
dans les maisons…
Ils
ont commencé à aider les juifs, les déserteurs
de l'armée et des prisonniers de guerre.
Leurs slogans antinazis peints sur les murs sont devenus encore plus
incisifs et certains ont commencé à recueillir des tracts
de propagande alliées jeter par les avions et les ont redistribués
par le système des « boîtes aux lettres » et
par le biais des « sympathisants ». D’autre part ils
échangeaient des informations tirées de l'écoute
clandestine sur le BBC World Service,
"Il
ya un soupçon que ce sont ces jeunes qui ont inscrit sur les
murs piétons de la sortie de métro sur l’Altebbergstrasse,
les slogans "avec Hitler, Le OKW (haut commandement militaire)
est couché »,
« Médailles pour Assassiner » « A bas les brutalités
nazies » etc.…
Ces inscriptions sont retirées après quelques jours mais
de nouvelles apparaissent sur les murs de nouveau.
(1943, Düsseldorf-Grafenberg, rapport de la Gestapo).
Puis
ils devinrent plus audacieux et encore plus héroïques. Ils
attaquèrent des camps militaires pour obtenir des armes et des
explosifs, et firent des attentats contre des personnalités nazies
autre que l'HJ et prirent pris part à des activités partisanes.
Le
chef de la Gestapo de Cologne a été une victime des Pirates
de l'Edelweiss.
Afin
d’enrayer ces activités subversives et « criminelles
», la Gestapo réagi plus durement et utilisa son arsenal
complet de mesures répressives.
La prison, la torture et au pire, le camp de concentration ou l’exécution
suite à un procès furent appliquées.
Le 25 Octobre 1944, Heinrich Himmler ordonna une répression sans
limite contre les Edelweißpiraten et autres groupes de jeunes
résistants.
Juste
avant l'exécution d’Edelweißpiraten de Cologne
Les
fichiers de la Gestapo à Cologne contenaient les noms de plus
de 3000 adolescents identifiés comme
Edelweiss Pirates. De toute évidence, il devait être beaucoup
plus nombreux et leur nombre était encore supérieur si
l’on tient compte de l’Allemagne dans son ensemble.
Des
milliers d’entre eux ont été pris dans cette chasse.
Pour beaucoup, la fin fut la mort. Des dirigeants et membres des Pirates
Edelweiss, des jeunes du « Steinbrueck Groupe » ou «
Groupe d'Ehrenfeld » (mouvement similaire), ont été
pendus par les nazis, en public, à Cologne, le 10 novembre 1944,
pour exemple, ils étaient onze, le plus jeune avait 16 ans.
Exécution
d’Edelweißpiraten de Cologne en novembre 1944
Bon
nombre des membres du groupe ne se connaissaient que par des surnoms
ou prénoms, ce qui était une protection lors des tortures
subies durant les interrogatoires. Les nombreuses méthodes de
mise à mort d'opposants au régime rendent également
difficile d’évaluer le nombre des victimes. Il est probable
que seule une minorité a survécu à la Seconde Guerre
mondiale.
Bruno
Bachler, l'un des survivants des Edelweißpiraten, raconte qu’après
avoir purgé un temps dans un camp de prisonniers, il partit dans
un bataillon disciplinaire sur le Front de l'Est, affecté à
la localisation de champs de mines. Les condamnés marchaient
main dans la main à travers un champ de mines…beaucoup
d'entre eux y ont perdu la vie.
Le
nombre d’Edelweißpiraten assassiné est inconnu. La
documentation sur l'adhésion, les activités, les interrogatoires
et les exécutions, rapporte presque entièrement la culpabilité
des faits sur le régime nazi.
Néanmoins,
la répression du gouvernement ne réussie jamais à
briser l'esprit de la plupart des groupes, de ce qui constituait une
« subculture », rejetant les normes de la société
nazie.
L’après
guerre
Contrairement
à ce que les Alliés avaient espéré, les
Edelweißpiraten ne sont pas devenus pro-anglais ou pro-américains.
Dans les premiers jours de l'occupation alliée, ils ont cherchés
le contact avec les autorités d'occupation pour intervenir en
tant qu’ « amis » dans le cadre de patrouilles et
de renseignements mais sans prendre parti et s’en sont détournés
rapidement.Par
la suite, un petit nombre d’Edelweißpiraten sont restés
dans la jeunesse antifasciste et les organisations de la Jeunesse Libre
Allemande, la majorité ont tournés le dos à ces
organismes des qu’ils ont réalisés que la politique
centrale était nouvelle. Beaucoup de ces jeunes ont été
courtisés par différentes factions politiques.
Des
groupes se sont aussi dissout lorsque des jeunes d'orientation communiste
ont essayé de former une majorité dans le groupe. Des
brochures du KPD (Kommunistische Partei Deutschlands) en juillet 1945
ont été dirigées contre les réfractaires
de ces groupes.
Les
Edelweißpiraten se détournant de la ré-autorité
des groupes de jeunes politiques, sont retournés dans la désinsertion
sociale et ce sont mis en conflit avec les Alliés. Le siège
de la contre-Intelligence Corps à Francfort a signalé
en Mai 1946 que les activités d’Edelweiss étaient
connues dans les zones britannique et américaine.
Des
groupes s'identifiant comme des Edelweißpiraten ont menés
plusieurs attaques violentes dans la zone soviétique et parmi
les personnes déplacées dont les polonais. Il y eu des
attaques contre le marché noir polonais et contre les femmes
allemandes qui étaient connus pour avoir été des
amis ou liée avec les soldats britanniques.
Dans
un procès par un tribunal militaire à Uelzen, en avril
1946, un mineur nommé Heinz D. a été initialement
condamné à mort, pour « avoir une partie liée
et très active dans l'exécution de personnes néfastes
à l’Edelweißpiraten. Une telle organisation pourrait
bien menacer la paix de l'Europe ». La sentence a été
commuée le mois suivant à une peine de prison. Dans la
zone soviétique, des jeunes soupçonnés d'être
des Edelweißpiraten ont été condamnés à
25 ans de prison.
En1946,
les responsables des renseignements alliés ont notés «des
activités de résistance» par une organisation qui
s'est approprié le nom de l’Edelweißpiraten; Ce groupe
a été signalé comme étant principalement
composé d'anciens membres et des officiers des unités
des Jeunesses hitlériennes, d’ex-soldats et des déserteurs,
et a été décrite par un rapport de renseignement
comme un mouvement «anti social, aventureux et romantique-social»
et a été considérée comme une menace par
les autorités américaines. Ils furent associés
au Werwolf, qui fut l'un des commandos dont le chef était le
SS Hauptsturmführer Hans Joachim Koch. La dizaine de groupes composant
ce commando n'a jamais dépassé les 300 combattants, et
opéraient le plus souvent en Pologne.
Malgré la mort de leur chef en Ukraine quelques jours après
le 5 mars 1946, une poignée d'entre eux poursuivirent leur action
jusqu'en 1948.
Toutefois,
l’association des Edelweißpiraten et le Werwolf reste à
prouver et si tel fut le cas, ils furent certainement très peu.
Je
pense que ce sont les membres du Werwolf qui reprirent à leur
compte cette appellation qu’ils bannissaient tant avant et durant
la guerre.
Pourquoi
a-t-on si peu entendu parler des Edelweißpiraten?
Lorsqu'il s'agit de rechercher un article les concernant, il est extrêmement
difficile de trouver des informations précises à leur
sujet.
Il
y a, à ceci un certain nombre d'explication.
Alors
qu’ils avaient résisté avec leurs moyens et par
des méthodes parfois criminelles au régime nazi, les Allemands
ne les ont
pas accepté comme « mouvement de résistance »,
ils furent méprisés pour leur origine prolétarienne
et considérés comme des voyous…regardés avec
suspicion pour leurs airs agressifs, méchants.
Ils
oublient que ce n’étaient que des enfants quand ils furent
confrontés à des gens comme Wilhelm Heinz Schmitz, le
chef de la Gestapo de Cologne, qui, pendant toute la guerre les maintint
dans la terreur. Ce dernier fut condamné à un an et sept
mois de prison et fut libéré cinq mois avant la fin de
sa peine.
Leurs
actes ne furent donc pas reconnus à la hauteur de leur courage
et les familles de ces jeunes, tués par les nazis ne reçurent
aucune réparation.
Et puis, dans cette après-guerre, les autorités
Alliés voulaient reconstruire l'Allemagne dans une société
moderne, occidentale, un état démocratique. Pour ce faire,
elles ont appliquée une stricte législation du travail
y compris le travail obligatoire. Les Edelweißpiraten se sont
refusé pour de très fortes raisons d’étique,
à adopter « le travail obligatoire », alors ils sont
entrés en conflit avec les nouvelles autorités.
Un
rapport en 1949, parlait du « phénomène généralisé
de refus de travail qui devenait une habitude de beaucoup de jeunes
». La poursuite de ce qu'on appelle les « jeunes oisifs
» fut moins rigide sous occupation alliée que sous les
nazis. Pourtant, un tribunal en 1947 a envoyé une jeune femme
en prison pour cinq mois et ce pour « refus de travail ».
Les jeunes étaient devenus les ennemis du nouvel ordre.
Les
adversaires politiques des nazis avaient été soit contraints
à l'exil, soit assassinés ou cachaient leur appartenance
politique surtout lorsqu’elle était communiste…l’activité
clandestine était centrée sur le maintien des structures
de parti intact.
Ils ne pouvaient de ce fait pas se permettre de reconnaître que
la résistance physique des jeunes en gangs avait été
vivante et fondé.
Pour les politiciens de la CDU (Union chrétienne-démocrate)
et le SPD, les Edelweißpiraten étaient autant de la racaille
qu'ils l’avaient été pour les nazis.
Le
mythe de la guerre « juste » utilisé par les alliés
s'est fortement appuyé sur l'idée que tous les Allemands
avaient au moins résisté en silence pendant la période
nazie, à défaut de soutenir activement le régime.
Pour maintenir cette fiction, les actions des «voyous des rues»
dans la lutte contre les nazis devaient être oubliés.
La
Gestapo les avait fichés comme groupe de criminels dans les années
1940, une « référence » qui leur est resté
pendant 60 ans.
Soixante ans plus
tard
L’intérêt
pour les Pirates Edelweiss commence seulement à faire surface.
Des livres sont en cours de publication sur eux et un film est même
sorti en 2004, Pirates Edelweiss, réalisé par Niko von
Glasow,...et produit en Allemagne.
Et les producteurs du film de dire : Les Edelweißpiraten n’étaient
pas des héros absolus, mais plutôt des gens ordinaires
qui ont fait des choses extraordinaires"
A
contrario, les « Roses Blanches », petit groupe basé
à l'Université de Munich dont Sophie Scholl était
l’icône charismatique, ont été célébrés
et reconnus peu de temps après la guerre. Les membres furent
exécutés en 1944, pour avoir distribué des tracts
de résistance et avoir émis des propos pour démoraliser
les soldats.
Il
y a aujourd’hui comme un besoin de s’assurer qu'ils ne soient
jamais plus oubliés. Après tant d’année de
réticence des autorités allemandes, qui ne les jugeaient
pas mieux que de vulgaires criminels… ils sont aujourd’hui
acclamés comme des héros de la résistance et certains
ont été honorés en 1988 par le Yad Vashem, le mémorial
israélien de l'Holocauste, pour avoir caché des juifs
de la persécution nazie.
Les
rares survivants « Pirates Edelweiss » se sont retrouvés
en 2005 pour interpréter quelques-uns de leurs chants, sur scène
à Cologne, aux côtés de musiciens de la région
lors d'un festival qui coïncide avec la reconnaissance officielle
du groupe des Edelweißpiraten comme « combattants de la
résistance ».
Il
y a même un groupe de musique qui a repris le nom d’Edelweiss
Pirates et créer de nouvelles versions de chansons.
L’amertume
est toujours présente dans le cœur des résistants
encore en vie, tant d’années... C’est un geste fort
apprécié, mais qui est presque venu trop tard.
Trois
des exécutés de Cologne en 1944...Günther Schwartz
avait 16 ans.
Mémorial
pour les victimes de Cologne sur Schönstein Strasse, à côté
de la gare.
Chant des Edelweißpiraten de Cologne.
« Des Hitlers
Zwang, der macht uns klein
(La force d’Hitler nous rend petits)
noch liegen wir in Ketten
(Nous sommes encore enchaînés)
Doch einmal werden wir wieder frei
(Mais un jour nous serons à nouveau libres)
wir werden die Ketten schon brechen
(Nous briserons nos chaînes)
Denn unsere Fäuste, die sind hart,
(Car nos poings sont durs)
ja—und die Messer sitzen los
(Oui et les couteaux sont bien là)
für die Freiheit der Jugend
(Pour la liberté de la jeunesse)
kämpfen Navajos.
(Les Navajos se battent) »
Sources photos et
synthèse:
http://www.spiritus-temporis.com/edelweiss-pirates/
http://en.wikipedia.org/wiki/Edelweiss_Pirates
http://de.wikipedia.org/wiki/Ehrenfelder_Gruppe
http://www.holocaust-trc.org/faces.htm#pirates
http://en.wikipedia.org/wiki/Helmut_Roloff
http://libcom.org/library/edelweiss-pirate-interview
http://endehors.org/news/les-pirates-de-l-edelweiss
http://www.filmcement.org/rummage/archives/2005_05.html
http://www.youtube.com/watch?v=IrUsjRLF4pA
Livre à découvrir:
La rose et l’edelweiss,
ces ados qui combattaient le nazisme
Par Roger Faligot. Collection Cahiers libres .
http://www.clio-cr.clionautes.org/spip.php?article2264