Leningrad
Hitler voulait s'emparer de la seconde ville de l'URSS, qui était située
à l'est du golfe de la Finlande.
Le 4 septembre 1941, la Wehrmacht commença ses bombardements d'artillerie
et ses raids aériens. 4 jours plus tard, la ville était presque
complètement encerclée et ne pouvait être ravitaillée
que par air et par le lac Ladoga. Durant les 6 mois de combats acharnés
que se livrèrent les armées, les civils payèrent un lourd
tribus puisque 600 000 d'entre eux moururent. Les Russes lancèrent
une offensive pour tenter de déserrer l'étau en février
1942, près du lac Illmen, mais elle échoua.
Les Soviétiques assiégés manquaient de tout, la famine
s'installa chez les habitants et les soldats soviétiques. Hitler voulait
enfoncer les défenses russes. Dans ce dessein, von Kleist, sur ordre
d'Hitler, fut rappelé de Crimée avec 5 divisions blindées.
L'opération projetée avait pour nom de code "Aurore
Boréale". Mais celle-ci fut annulée car Mannerheim,
qui était acculé au nord, ne pouvait pas l'appuyer. Les Soviétiques
tentèrent de nombreuses contre-attaques qui échouèrent
toutes. De son côté, Hitler changea plusieurs fois de commandement,
en passant de von Leeb à Busch puis à von Küchler. Devant
le manque de résultat tangible, Il remercia plusieurs officiers généraux
allemands durant les mois qui suivirent. Les troupes russes résistaient
toujours grâce aux armes venant des usines transférées
de l'autre côté de l'Oural et le char T-34 permit de lutter efficacement
contre les Panzer. Les nouveaux lance-roquettes russes firent également
leur apparition : les "Orgues de Staline".
A la mi-janvier 1944, les Soviétiques décidèrent de mener
une vaste offensive pour rompre l'encerclement de la ville. 4 armées
russes, réparties sur un front de 180 kilomètres, du lac Ilmen
à Ladoga, furent chargées de mener à bien cette opération.
Le 25 janvier, après de durs combats, l'armée du général
Meretskov et l'armée de Leningrad du général Govorov
firent leur jonction.
La route de Moscou était enfin réouverte. Le siège le
plus long de toute la guerre s'achevait. Les troupes soviétiques s'arrêtèrent
en mars, après avoir repoussé les forces allemandes à
250 kilomètres à l'ouest de Leningrad.
Le siège avait duré 31 mois et provoqué la mort de 1
800 000 civils et militaires soviétiques. Les Allemands et les Finlandais
avaient perdu 200 000 hommes.