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Introduction
L'histoire
militaire française est une histoire longue et variée,
pleine de passions et avec des tonalités diverses de brillants
succès et d’échecs amers.
A aucun moment dans l'histoire récente ceci n’a été
plus vrai que pendant la Deuxième Guerre mondiale quand la France
a été écrasée et peu après occupée
par l'Allemagne. La défaite de la France en mai 1940 fut un événement
tragique qui agite toujours la vie sociale et politique française.
La période entre juin de 1940 et mai 1945 a vu des français
offrir leur service dans une douzaine d’unités et de formations
sous les auspices de la Wehrmacht et de ses services auxiliaires. Les
volontaires étrangers d'origine française qui ont rejoint
les forces allemandes étaient nombreux et de toutes origines.
Avec des effectifs qui se comptent par dizaines de milliers, ils étaient
parmi les plus importantes forces volontaires d'Europe de l'ouest qui
ont combattu avec l'Allemagne.
Cet article détaillera l'histoire des principales formations.
Si un lecteur relève une erreur ou une omission, merci de nous
la signaler, ces pages sont ouvertes à corrections et enrichissement.
Notes:
* Les formations d’élites, composées en majorité
de nationaux allemands s’appelaient généralement
: SS Division, par exemple 2ème SS-Panzerdivision “Das
Reich”.
Une division composée de volontaires d’origine germanique
s’appelait généralement une SS-Freiwiligen-Division,
par exemple 18ème SS-Freiwiligen-Panzergrenadier-division “Horst
Wessel”, qui était composée de Volksdeutsche de
Slovaquie et de Hongrie.
Une division formée de volontaires ou de conscrits non germaniques
recevait généralement l’appellation de : Division
der SS. On désignait parfois sa nationalité entre parenthèses,
juste après son nom par exemple 21ème Waffen-Gebirgsdivision
der SS “Skanderberg” (alban. n° I), ce qui indiquait
qu’elle était formée de volontaires albanais 1.
La Division Charlemagne se compose entièrement de survivants
de la LVF, de la brigade d’assaut française de la Waffen-SS,
de la Milice, du NSKK et de plusieurs autres unités.
2. Les "Malgré-nous", Alsaciens et Lorrains engagés
dans le Wehrmacht sans que leur avis ne soit vraiment demande ne sont
pas pris en compte.
L’histoire officielle nous dit que les Alsaciens-lorrains étaient
des “Malgré-eux”. Si beaucoup ont été
contraints de servir le IIIème Reich, beaucoup d’autres,
pris dans l’infernal mécanisme de cette tourmente mondiale,
étaient bel et bien volontaires. Pour preuve, il y a eu parmi
eux des officiers et des soldats aux décorations remarquables.
Les volontaires français du Front de l’Est ont eu l’occasion
de croiser de ces soldats qui exprimaient un engouement varié.
Il n’est pas possible, encore ici, d’imposer une volonté
de faire l’histoire, parce que certains voudraient qu’elle
soit ainsi. Les Volontaires ont rencontré des Alsaciens-lorrains,
le plus souvent en permission en arrière du Front. La fraternisation
était variable. Les choix à posteriori sont d’avantage
expressifs, lorsqu’ils se sont retrouvés par exemple fait
prisonniers dans les camps soviétiques comme à Tambov.
Il pouvait y avoir des Alsaciens-lorrains dénonciateurs pour
se démarquer de leurs “compatriotes” ou bien de véritables
soldats, qui même s’ils n’en pensaient pas moins,
on fait preuve de fraternité d’armes jusqu’au bout.
Il a été également noté que les Lorrains
auraient été moins vindicatifs que les Alsaciens, mais
ce dernier point ne peut lui aussi être élevés en
généralité absolue.
3. Les civils travaillant pour l'industrie militaire allemande, volontairement
ou de force, ne sont pas pris compte.
4. Les forces auxiliaires de police, fonctionnant sous l'uniforme français
mais sous commandement allemand, ne sont pas prises en compte.
5. Tous les chiffres sont des moyennes de plusieurs sources. Il est
vraisemblable que les chiffres ne seront jamais connus avec précision.
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