La Guerre des Malouines

Les racines du conflit


Margaret Thatcher

Les îles Falkland pour les Britanniques se nomment Malvinas pour les Argentins. Ces îles reçurent le nom de Malouines par les Français au 18ème siècle.
Le nom même de leur découvreur est un prétexte pour la dispute entre les deux pays. Pour les Argentins, il s’agit du navigateur espagnol Esteban Gomez, en 1520. Pour les Britanniques, il s'agit de John Davies, en 1592 puis par John Strong qui baptisa ces îles Falkland en 1690.
Lorsque l’Argentine devient indépendante de l’Espagne au début du 19ème siècle, elle affirma sa souveraineté sur les îles Malouines sans que l’Angleterre ne proteste.
En 1883, profitant de troubles survenus dans l'archipel, l'Anglettere intervint, expulsant ses habitants de souche espagnole et en déclarant n’avoir jamais renoncé à ses droits sur l'archipel. L’Argentine protesta, mais en vain.
En 1964, l’ONU ranga les Falkland parmi les territoires à décoloniser et demanda aux Anglais et aux Argentins de régler leur conflit par les voies diplomatiques.
En 1982, le général Galtieri (chef militaire d’Argentine), persuadé que les Britanniques se contenteraient de protester pour la forme, décida de reprendre de force les îles Malouines. S'en suvit alors un certain nombre de provoquations de la part des Argentins.
Devant la menace qui se précisait, l'Angleterre envoya des sous-marins d'attaque dans l'Atlantique Sud.


L'affrontement

Frégate britannique coulée

La bataille de Goose Green

Répondant à l'envoi des sous-marins britanniques, Buenos Aires répondit par le débarquement de 5 000 fusiliers marins le 2 avril 1982.
La force d'invasion vint sans peine à bout de la minuscule garnison britannique forte -si l'on peut dire- de 70 hommes. Les Argentins occupèrent l’ensemble des Falkland, les îles de Géorgie du Sud et Sandwich du Sud.
Les Britanniques réagirent dès le 5 avril en envoyant les deux tiers de leur flotte vers l’Atlantique Sud.
Les Britanniques définirent zone de guerre un secteur de 200 milles autour des Falkland et menacèrent de couler tout navire argentin qui s'y trouverait.
Le 25 avril, la Royal Navy débarqua dans l'île de Géorgie du Sud et neutralisa la garnison argentine.
Le 30, un blocus aérien et maritime encercla l'archipel.
Les Argentins donnèrent alors l'ordre à leur marine et à leur aviation de briser l'encerclement. Le 1er mai, l'aviation britannique bombarda l'aéroport de Port Stanley alors que la chasse argentine attaqua les navires anglais.
Le lendemain, le croiseur argentin Belgrano, naviguant à la limite de la zone délimitée par les Britanniques fut coulé par un sous-marin nucléaire.
A partir de ce moment, c'est à l'aviation que furent confiées les principales attaques argentines contre les Britanniques.
Les pilotes argentins causèrent de nombreux dommages à la Royal Navy.
Le 28 mai, les Anglais s'emparèrent de Port Darwin et du terrain d'aviation de Goose Green, et marchèrent sur Port Stanley.
Les mauvaises conditions climatiques de l'hiver austral bloquèrent l'offensive généralisée.
Le général Moore, qui dirigeait les opérations, utilisa ce contretemps pour convaincre les Argentins de se rendre afin d'éviter des pertes inutiles.
Le 13 juin, l'assaut final sur Port Stanley fut donné. Les jeunes soldats argentins issus de la conscription ne purent résister longtemps face à des soldats professionnels souvent issus des commandos.
Leurs lignes furent rapidement enfoncées et, devant la déroute, et pour éviter un carnage parmi ses hommes, le général argentin décida de se rendre avec ses 8 000 hommes. Le 14 juin, les Britanniques entrèrent dans Port Stanley, mettant un terme à ce conflit.
Du côté britannique, ce conflit coûta 256 tués, la perte de 6 navires (2 destroyers, 2 frégates, un bâtiment de débarquement ainsi qu'un porte-conteneur) et de 34 aéronefs (dont 10 Harriers et 24 hélicoptères).
Du côté argentin, il semble que le nombre de tués avoisinerait les 2 000, les Argentins perdirent vraisemblablement 5 navires (un croiseur, un sous-marin, un patrouilleur, un transporteur et un bâtiment de pêche) et un nombre très important d'avions et d'hélicoptères (environ une centaine).

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