La guerre anglo-boer


Kitchner

 

En 1652, le Hollandais Jan Van Riebeeck établit le premier comptoir européen en Afrique du Sud, à Table Bay (aujourd'hui Capetown), pour servir d'escale aux navires de la Compagnie des Indes orientales.
La révocation de l'édit de Nantes en 1685 provoqua une émigration de huguenots français. Leur arrivée coïncida avec le début de l'esclavage des Noirs, tandis que les Européens, poussés par le manque de terres, gagnaient l'intérieur du pays. Les pionniers hollandais (appelés plus tard Boers, d'un mot néerlandais signifiant paysans, ou Afrikaners) s'implantèrent ainsi dans l'Est, où ils affrontèrent les Bantous.
Une part des colons hollandais s'est vite trouvée en conflit avec les Anglais, à qui le congrès de Vienne avait, en 1815, attribué la colonie du Cap.
Les Boers leur reprochaient une politique jugée trop favorable aux Noirs, notamment l'abolition de l'esclavage en 1833.
Les Boers parvinrent malgré tout à constituer les républiques indépendantes de l'Etat libre d'Orange (1854) et du Transvaal (1852).

A la fin du XIXe siècle, la découverte de mines d'or et de diamants attira dans ces républiques des immigrants, notamment britanniques, vers l'intérieur du pays, où des conflits éclatèrent au sujet de la propriété du sol. Paul Krüger, président du Transvaal, s'opposa aux britanniques qui cherchaient à contrôler le Transvaal.
Le 11 octobre 1899 éclatait la guerre anglo-boer du Transvaal.
Cette guerre engagea 448 000 soldats britanniques (commandés par le général Kitchner) contre 40 000 Boers dont la plupart des armes (allemandes) avait transité par la Namibie, alors allemande. Grâce à Lourenço Marques des armes françaises arrivaient également ainsi que des volontaires européens. Après une campagne d'une extrême dureté, ce conflit s'acheva en 1902 par une victoire britannique et la disparition des républiques indépendantes.
Le traité de paix de Vereeniging du 31 mai 1902 consacrait la souveraineté britannique.
Cette guerre causa la mort de 7 792 britanniques et de 6 000 Boers.

Il faut également compter les 20 000 morts dans les camps de concentration anglais.
118 000 Européens, 43 000 Noirs ou Métis y furent emprisonnés.

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