La bataille de l'Atlantique - 1939/1942 -

Au début de la guerre, les Allemands possédaient 56 sous-marins dont 30 étaient incapables de naviguer en haute mer. La première victime des U-Boote fut le paquebot Athenia, coulé le 3 septembre 1939. Le 17, le porte-avions anglais HMS Courageous fut torpillé à l'ouest des îles britanniques.  
Les U-Boote coulèrent un total de 41 navires durant ce mois de septembre (154 000 tonnes).
A la fin de l'année, les pertes atteignaient 114 navires (420 000 tonnes).

A la fin de la guerre en France, en juin1940, les routes maritimes devinrent encore plus dangeureuses. Tous les navires passant au sud de l'Irlande étaient exposés à des attaques sous-marines ou à des attaques aériennes. En octobre, les U-Boote coulaient 63 navires (350 000 tonnes) et, durant le mois de novembre 1940, les nouveaux quadrimoteurs Focke-Wulf- Kondor, venant de Norvège ou de Bordeaux coulèrent 18 navires (66 000 tonnes). Les Allemands utilisèrent également des bâtiments de commerce adaptés à la guerre.

A la fin de 1940, ces "navires pirates" avaient coulés 54 navires de commerce (366 000 tonnes). La pression des U-Boote diminua au cours de l'hiver mais reprit au printemps 1941 et fut accentuée par l'adoption de la tactique de la "meute". Une fois qu'un convoi allié était repéré, l'U-Boote le plus près suivait le convoi, guidant les autres par radio. Une fois rassemblés, ils attaquaient en surface et de nuit (répétant l'opération plusieurs fois de suite dans la nuit). Pendant la journée les U-Boote de retiraient au loin.
Cette nouvelle tactique déconcerta les marines alliées qui utilisaient l'Asdic qui repérait un sous-marin en immersion mais était incapable de le repérer en surface. Une parade importante la nuit était l'illumination de la mer au moyen de projecteurs très puissants. Enfin, l'introduction du radar joua un rôle grandissant. De janvier à avril 1941, les Alliés perdaient 139 navires (500 000 tonnes).
En mai 1941, les Allemands perdaient le Bismark, cet événement marquait la défaite des plans allemands pour remporter la bataille de l'Atlantique au moyen de navires de surface. Au mois de juin 1941, 61 navires  (310 000 tonnes) étaient coulés par les U-Boote. En septembre 1941, les Allemands possédaient 198 U-Boote (47 avaient été perdus) qui infligèrent de lourds dégâts à 4 convois ne possédant pas de couverture aérienne. Au cours de ce même mois, la coopération entre l'US Navy et la marine britannique s'amplifia. L'US Navy escorta ainsi les convois jusqu'au milieu de l'océan Atlantique. En octobre, 32 navires furent coulés (156 000 tonnes). Ce chiffre descendit à 50 000 tonnes en novembre et décembre. L'entrée en guerre du Japon fit monter le total des navires perdus en mer à 282 soit 600 000 tonnes.

Pendant les 9 mois allant d'avril à décembre 1941, les sous-marins allemands ou italiens avaient coulés 328 navires
(1 576 000 tonnes).
Le tonnage coulé par les sous-marins augmentait chaque mois. En février et mars 1942 : 500 000 tonnes, avril :
430 000 tonnes, en mai : 600 000 tonnes, en Juin : 700 000 tonnes. Dès le mois d'août 1942, le nombre total d'U-Boote était de 300, ils patrouillaient au large du Groenland, de la côte canadienne, des Açores, de l'Afrique du Nord, dans la mer des Caraïbes ou sur les côtes brésiliennes. Au cours de ce mois, les marines alliées perdirent à nouveau 500 000 tonnes. Le torpillage de 5 de ses navires amena le Brésil à déclarer la guerre à l'Allemagne.

Ceci permit aux marines alliées de mieux surveiller l'Amérique du sud et d'en chasser les bateaux pirates allemands. Possédant désormais assez de sous-marins, l'amiral Dönitz fit encore augmenter la pression sous-marine à partir de juillet.
En novembre, les U-Boote coulèrent 119 navires (729 000 tonnes). En novembre, l'amiral Sir Max Horton, le nouveau chef des opérations, développa une contre-attaque contre les U-Boote. Il voulait surprendre les sous-marins allemands en plein Atlantique par une contre-attaque coordonnée des groupes d'appui et de l'aviation embarquée, en collaboration avec les escortes et les bombardiers à très long rayon d'action.